GB: 5 ans de prison pour avoir rejoint les milices prorusses en Ukraine

Un chômeur britannique qui avait rejoint des milices rebelles prorusses combattant contre le gouvernement ukrainien a été condamné vendredi par une cour britannique à cinq ans et quatre mois de prison pour "terrorisme".

Benjamin Stimson, 41 ans, s'est rendu dans la zone de conflit, dans l'est de l'Ukraine en 2015. Il a été interviewé sur place par la BBC et a posté sur Facebook une photo de lui avec une Kalachnikov.

La défense du Britannique a affirmé devant la cour royale de Manchester qu'il n'avait participé à aucun combat pendant son séjour de quatre mois en Ukraine.
Le juge David Stockdale lui a cependant dit qu'il avait "aidé la milice par (sa) présence et (son) implication".
Le juge a ajouté qu'il pourrait avoir "montré l'exemple à d'autres" même s'il n'avait pas "d'opinions extrémistes".

Benjamin Stimson avait plaidé coupable du chef d'aide à autrui pour commettre des actes terroristes.
Dans son interview à la BBC, il disait être "un homme issu de la classe ouvrière sans emploi".
Il se disait également prêt à tuer quelqu'un si sa vie était menacée dans le cadre d'un "acte de guerre".
Il est le seul Britannique à avoir été poursuivi pour avoir soutenu les rebelles pro-russes en Ukraine.

L'Ukraine est en proie depuis 2014 à un conflit armé dans l'est du pays entre des séparatistes prorusses et les forces de Kiev, qui a fait plus de 10.000 morts. Malgré l'instauration de plusieurs trêves, des affrontements meurtriers ont encore régulièrement lieu le long de la ligne de front.

Kiev et les Occidentaux accusent la Russie de soutenir militairement les rebelles de l'est ukrainien, ce que Moscou dément.
Les poursuites judiciaires pour terrorisme au Royaume-Uni concernent en général des Britanniques prêts à rejoindre ou partis combattre dans les rangs du groupe Etat islamique (EI).
Plusieurs Britanniques ont également rejoint des groupes anti-EI en Irak ou en Syrie, notamment les unités de protection du peuple kurde, mais n'ont pas été poursuivis.

Le ministère de l'Intérieur britannique a indiqué à plusieurs reprises que toute personne voyageant pour aller se battre dans des zones de combat à l'étranger "était susceptible de commettre des infractions criminelles ou terroristes et pourrait être poursuivi au retour au Royaume-Uni".