Le président zambien, Edgar Lungu, a décrété jeudi l'état d'urgence pour faire face à des actes de sabotage menés selon lui par l'opposition, deux jours après l'incendie criminel du plus grand marché du pays.
Ces pouvoirs d'exception, qui permettent à la police d'interdire des manifestations, prolonger les détentions, perquisitionner sans mandat, fermer les routes, imposer un couvre-feu et restreindre les déplacements, sont instaurés pour une période de sept jours. Le Parlement examinera ensuite leur éventuelle prolongation pour une période d'une semaine à six mois, a déclaré le chef de l'Etat.
Le président Lungu a justifié cette mesure en assurant qu'elle préserverait les investissements dans le pays d'Afrique australe, deuxième producteur de cuivre d'Afrique, actuellement en discussion avec le Fonds monétaire international pour une aide financière.
L'arrestation en avril de Hakainde Hichilema, chef du Parti unifié pour le rassemblement national, a instauré un climat de tension dans l'une des démocraties les plus stables d'Afrique après une élection en août dont l'opposition a contesté les résultats. Hakainde Hichilema est accusé de trahison pour avoir bloqué un convoi du président Edgar Lungu.
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