Le retrait des Etats-Unis de l'Accord de Paris sur le climat pourrait entraîner une hausse des températures mondiales de 0,3 degré Celsius d'ici la fin du siècle dans le pire des cas, a estimé vendredi l'Organisation météorologique mondiale (OMM).
Il s'agit d'une estimation, parce que personne n'a fait tourner de modèle climatique simulant des conséquences prévisibles de la décision annoncée jeudi par Donald Trump, a souligné Deon Terblanche, chef du département des études atmosphériques et de l'environnement de l'OMM.
"C'est 0,3 degré de plus sur le réchauffement, en raison du retrait des Etats-Unis", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse de l'Onu à Genève. "C'est le scénario de plus noir et ce n'est probablement pas ce qui se produira."
L'Accord de Paris vise à limiter le réchauffement climatique mondial à deux degrés maximum d'ici 2100, grâce principalement à une réduction des émissions de dioxyde de carbone et autres gaz à effet de serre liés à la combustion des énergies fossiles.
Les Nations unies ont décrit la décision de Donald Trump comme "une déception majeure".
A la question de savoir si le président américain a raison quand il dit que les Etats-Unis continueront à être le pays le plus écologique du monde, Deon Terblanche a répondu que l'annonce du chef de la Maison blanche était complexe et qu'il faudrait du temps pour l'analyser.
"A un niveau personnel, on est préoccupé, en tant qu'organisation, on ne l'est pas tant que cela", a-t-il dit.
La porte-parole de l'OMM a souligné que les scientifiques américains étaient conscients du réchauffement climatique et qu'il leur incombait d'influencer la décision politique.
"Au sein de l'administration Trump, il y a à l'évidence des membres importants qui ont dit tout à fait ouvertement que le changement climatique est réel, qu'il est en train de se produire et que c'est un gros problème qui ne disparaîtra pas même si nous l'ignorons" a déclaré Clare Nullis.
"Nous avons des échanges quotidiens avec les scientifiques américains, nous travaillons en étroite collaboration avec eux à tous les niveaux. Ils figurent parmi les principaux scientifiques du monde. Maintenant plus que jamais, il est vital que la science informe vraiment ceux qui prennent les décisions", a-t-elle ajouté.
Il s'agit d'une estimation, parce que personne n'a fait tourner de modèle climatique simulant des conséquences prévisibles de la décision...
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