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Bahreïn: les autorités mettent en garde contre tout rassemblement illégal

Les autorités de Bahreïn ont mis en garde mercredi contre tout rassemblement illégal, au lendemain de la mort dans un village chiite de cinq manifestants, tués par des tirs de la police qui démantelait un sit-in observé depuis plusieurs mois

Les forces de sécurité "vont combattre, dans le respect des règles, tout rassemblement ou incitation" à manifester, a prévenu mercredi le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.
L'intervention mardi de la police, qui a fait également des dizaines de blessés, a permis selon les autorités de démanteler un sit-in observé dans le village de Diraz, près de la capitale Manama, par les partisans du chef spirituel des chiites, cheikh Issa Qassem.

Critique du régime, cheikh Issa Qassem vient d'être condamné à un an de prison avec sursis pour collecte illégale de fonds et blanchiment d'argent.
Le ministère de l'Intérieur a affirmé que le lieu du sit-in était "devenu un refuge pour des personnes recherchées pour des questions de sécurité et fuyant la justice".

Mercredi, il a identifié quatre des cinq manifestants tués durant l'opération. Trente-et-un membres des forces de l'ordre ont été blessés, selon le ministère.
La police a procédé à "l'arrestation de 286 personnes recherchées", dont au moins 11 prisonniers évadés, a indiqué mercredi le ministère de l'Intérieur.

Selon les témoins, les forces de sécurité ont fait usage de bombes lacrymogènes et tiré à la chevrotine contre les protestataires qui leur lançaient des pierres et des cocktails Molotov. A un certain moment, Diraz s'était totalement embrasé.

Des partisans de cheikh Issa Qassem tenaient un sit-in depuis que ce dernier a été déchu de la nationalité bahreïnie en juin 2016. Il avait été alors accusé par les autorités d'avoir "abusé de sa position pour servir des intérêts étrangers (...) et incité au sectarisme et à la violence".

Le petit royaume de Bahreïn, siège de la Ve Flotte des Etats-Unis, est secoué par des manifestations sporadiques depuis la répression en 2011 d'un mouvement de contestation animé par la majorité chiite, qui réclame depuis plusieurs années une véritable monarchie constitutionnelle à la dynastie sunnite.
Voisines de Bahreïn, des monarchies du Golfe, dont l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, ainsi que la Jordanie ont apporté mercredi leur soutien aux autorités bahreïnies.

Riyad a notamment assuré que la sécurité de Bahreïn "fait partie intégrante" de celle du royaume saoudien.

Les autorités de Bahreïn ont mis en garde mercredi contre tout rassemblement illégal, au lendemain de la mort dans un village chiite de cinq manifestants, tués par des tirs de la police qui démantelait un sit-in observé depuis plusieurs mois
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