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Moyen Orient et Monde - Défense

Au Mali, Macron appelle à relancer le processus de paix

Le président français Emmanuel Macron (au centre) et son homologue malien Ibrahim Boubacar Keïta (au centre droit) rendant visite aux troupes françaises de l’opération antiterroriste Barkhane au Sahel, à Gao, hier. Christophe Petit Tesson/Pool/AFP

Le président français Emmanuel Macron a appelé hier au Mali devant son homologue Ibrahim Boubacar Keïta à accélérer le processus de paix, pour son premier déplacement hors d'Europe, sur la base militaire française de Gao, principale ville du nord du pays. À son arrivée peu avant 10h00 GMT, M. Macron a été accueilli à la descente du Falcon présidentiel par M. Keïta, en boubou blanc, venu de la capitale, Bamako. Ils ont passé en revue les troupes présentes sur la base de l'opération française Barkhane, qui mobilise 4 000 soldats dans cinq pays (Mali, Burkina Faso, Mauritanie, Niger et Tchad), dont 1 700 en poste à Gao actuellement, dans la lutte contre les jihadistes au Sahel. Le président français, accompagné par ses ministres Jean-Yves Le Drian (Europe et Affaires étrangères) et Sylvie Goulard (Armées), ainsi que par le directeur général de l'Agence française de développement (AFD) Rémy Rioux, a passé environ six heures sur place, suivant un programme très chargé. Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à el-Qaëda, qui ont été en grande partie chassés par l'opération Serval, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, dont Barkhane a pris le relais en août 2014. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU (Minusma), régulièrement visées par des attentats meurtriers, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes. Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du pays.

Agir « sans barguigner »
Deux ans après cet accord, la communauté internationale exprime régulièrement son impatience face aux retards accumulés dans son application, y compris envers le gouvernement malien. « Mon souhait, c'est que nous accélérions », a déclaré M. Macron au cours d'une conférence de presse conjointe avec M. Keïta après un entretien avec celui-ci. « On sait où sont les difficultés principales et ce que nous devons faire. Faisons-le sans barguigner », a-t-il lancé. Le chef de l'État français s'est également dit prêt à se rendre, à l'invitation de son hôte malien, à une réunion « dans les semaines qui viennent » du G5 Sahel, qui regroupe les pays de la zone. Le G5 Sahel a adopté un plan prévoyant la création d'une force conjointe composée de 5 000 militaires, policiers et civils, pour combattre les groupes jihadistes et sécuriser les frontières communes des pays membres. M. Macron a également prôné une participation accrue des autres pays européens à la lutte contre les jihadistes, en particulier de l'Allemagne, premier contributeur européen à la Minusma. « Je souhaite que l'engagement allemand puisse s'intensifier, je l'ai évoqué lundi avec (la chancelière) Angela Merkel, c'est aussi sa volonté », a-t-il précisé. Il a dit s'inscrire dans la continuité de son prédécesseur François Hollande dans sa détermination à combattre militairement les groupes jihadistes au Sahel, mais vouloir aussi apporter un « grand volontarisme en matière de développement ». Au compte de l'AFD « un peu plus de 470 millions d'euros (d'aide) ont été décidés sur la zone pour les années à venir, pour accompagner cet effort militaire », a annoncé M. Macron, voyant dans cet effort pour « permettre à la population de mieux vivre (...) le meilleur antidote au développement du terrorisme islamiste ».

Source : AFP

Le président français Emmanuel Macron a appelé hier au Mali devant son homologue Ibrahim Boubacar Keïta à accélérer le processus de paix, pour son premier déplacement hors d'Europe, sur la base militaire française de Gao, principale ville du nord du pays. À son arrivée peu avant 10h00 GMT, M. Macron a été accueilli à la descente du Falcon présidentiel par M. Keïta, en boubou...

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