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"Pas question" de rompre avec l'UE, selon un ministre turc

La Turquie n'a pas l'intention de rompre ses liens avec Bruxelles et va continuer à pousser pour son adhésion à l'Union européenne, a déclaré mercredi le ministre turc des Affaires européennes Omer Celik.

Les relations diplomatiques entre Ankara et Bruxelles se sont dégradées depuis le coup d'Etat avorté de juillet 2016 en Turquie. Elles se sont encore tendues après le référendum du mois dernier qui a renforcé les pouvoirs du président Recep Tayyip Erdogan.

Toutefois, M. Celik, en visite à Bruxelles, a estimé que ces développements ne sauraient entraver les relations bilatérales et la demande d'adhésion de son pays au bloc européen, requête aujourd'hui au point mort.
"Nous voulons avancer dans le contexte d'une adhésion pleine et entière. Il n'est pas question de rompre les relations avec l'UE", a assuré le ministre turc, premier haut responsable d'Ankara à se rendre à Bruxelles depuis le référendum du 16 avril.

M. Celik s'est entretenu avec la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini et devait rencontrer le vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans ainsi que le commissaire chargé des Migrations, Dimitris Avramopoulos.

"Le paysage qui se dessine après le référendum montre la nature démocratique du pouvoir en Turquie. Il faut en tenir compte aussi", a plaidé Omer Celik, selon des propos tenus à Bruxelles et retransmis par la télévision turque. Exhortant l'UE à ouvrir de nouveaux chapitres de négociations d'adhésion avec Ankara, le ministre turc a souhaité "une nouvelle ère de relations plus étroites" entre les deux parties.

Le 2 mai, le président Erdogan avait sommé l'UE de relancer ces négociations, faute de quoi son pays serait prêt à dire "au revoir" à l'Union.

Le processus d'adhésion d'Ankara à l'UE est actuellement dans les limbes et des progrès semblent improbables à court terme. Depuis le début officiel des pourparlers, en 2005, 16 chapitres sur 35 ont été ouverts, le dernier en juin 2016.

Une porte-parole de Mme Mogherini a qualifié de "franches, positives et constructives" les discussions avec M. Celik sur l'état actuel et l'avenir des liens UE-Turquie. La Haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères avait récemment rappelé à la Turquie ce qu'elle devait faire pour que les négociations d'adhésion avec l'UE redémarrent, en citant une liste de "critères" allant des droits de l'Homme aux "bonnes relations de voisinage" en passant par le respect des "libertés fondamentales".

Par ailleurs, les Européens sont liés à la Turquie par un accord migratoire sans précédent, conclu en mars 2016 et qui a permis d'endiguer depuis un an le flux de migrants sur les côtes grecques en mer Egée.

La Turquie n'a pas l'intention de rompre ses liens avec Bruxelles et va continuer à pousser pour son adhésion à l'Union européenne, a déclaré mercredi le ministre turc des Affaires européennes Omer Celik.
Les relations diplomatiques entre Ankara et Bruxelles se sont dégradées depuis le coup d'Etat avorté de juillet 2016 en Turquie. Elles se sont encore tendues après le référendum du...