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Rohani critique les saboteurs de l'accord nucléaire

Le président iranien Hassan Rohani, candidat à un second mandat lors de l'élection du 19 mai, a critiqué vendredi lors d'un débat ses opposants conservateurs qu'il accuse d'avoir tenté de saboter l'accord nucléaire avec les grandes puissances.

Dans une rare critique envers les Gardiens de la Révolution, l'armée d'élite d'Iran, M. Rohani a regretté leur décision d'écrire des messages anti-israéliens sur des missiles balistiques récemment utilisés pour des tests.
"Nous avons vu comment ils ont écrit des slogans sur des missiles (...) pour perturber l'accord" nucléaire, a lancé M. Rohani durant le débat télévisé qui réunissait les six candidats à la présidentielle.

L'Iran soutient que les tests de missiles balistiques ne sont pas interdits par l'accord conclu en juillet 2015 avec les grandes puissances (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne), mais ces tests ont néanmoins ravivé les tensions avec Washington. L'accord nucléaire vise à garantir le caractère strictement pacifique du programme nucléaire iranien en échange de la levée des sanctions internationales imposées à Téhéran.

M. Rohani a accusé ses rivaux conservateurs d'être liés aux personnes tentant de saboter cet accord.
"Pendant que nos diplomates négociaient, que faisiez-vous par derrière? Certains ont agi comme des opposants au peuple iranien", a-t-il regretté.

Un de ses principaux rivaux, le religieux conservateur Ebrahim Raissi, a affirmé qu'il ne renoncerait pas à l'accord sur le nucléaire, mais il a reproché au gouvernement sa "faiblesse" face aux partenaires étrangers.
"Cet accord est comme un chèque que le gouvernement a été incapable d'encaisser. M. Rohani avait promis que toutes les sanctions seraient levées et que la vie des gens allait s'améliorer, mais cela n'a pas été le cas", a-t-il insisté. Le président Rohani a rétorqué que l'accord avait permis de doper les ventes de pétrole et de donner à l'Iran un rôle central dans la diplomatie régionale, notamment sur le conflit syrien.
L'autre candidat conservateur, le maire de Téhéran Mohammad Bagher Ghalibaf, a pour sa part estimé que l'accord nucléaire n'avait bénéficié qu'à "4% de la population".

M. Rohani a promis que s'il obtient un second mandat de quatre ans, les droits civiques seront élargis. Cette promesse figurait déjà dans son programme en 2013 mais il a peiné à la concrétiser notamment en raison de l'influence du pouvoir judiciaire et des forces de sécurité.

Six candidats sont en lice pour la présidentielle: trois du côté réformateur et modéré, soit M. Rohani, son premier vice-président Es-Hagh Jahanguiri et un ancien ministre modéré Mostapha Hachemitaba. Trois représentent la tendance conservatrice, soit M. Raissi, M. Ghalibaf et Mostapha Mirsalim, chef du plus vieux parti conservateur iranien.

Le président iranien Hassan Rohani, candidat à un second mandat lors de l'élection du 19 mai, a critiqué vendredi lors d'un débat ses opposants conservateurs qu'il accuse d'avoir tenté de saboter l'accord nucléaire avec les grandes puissances.Dans une rare critique envers les Gardiens de la Révolution, l'armée d'élite d'Iran, M. Rohani a regretté leur décision d'écrire des messages...