Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Pour les Palestiniens, le refus d'Israël de négocier va durcir la grève de la faim des détenus

Les Palestiniens ont dénoncé mercredi le refus d'Israël de négocier avec les 1.500 détenus palestiniens en grève de la faim, prévenant au troisième jour de ce mouvement que la mort de l'un d'eux pourrait mener à une "nouvelle intifada".

Depuis lundi, selon Issa Qaraqee, chargé de la question des prisonniers au sein de l'Autorité palestinienne, "environ 1.500 Palestiniens incarcérés" se sont lancés dans un bras de fer avec les autorités israéliennes en refusant de se nourrir.

Interrogée par l'AFP, l'administration pénitentiaire israélienne a refusé de commenter ce chiffre. "Après des mois de négociations vaines" avec l'administration pénitentiaire israélienne pour obtenir entre autres des droits de visite élargis, l'accès au téléphone ou des visites médicales régulières, a-t-il dit, ils ont lancé la plus grande grève de la faim collective depuis des années.
"Si leurs demandes ne sont pas satisfaites, plus de prisonniers rejoindront la grève", a-t-il indiqué. "Nous avons demandé à la communauté internationale et à l'ONU d'intervenir immédiatement" car "si la grève dure, nous pourrions avoir des martyrs et cela signifierait l'explosion pour les Palestiniens. Cela mènerait à une nouvelle Intifada".
Plusieurs ministres israéliens ont déjà prévenu que face à "des terroristes et des assassins", il ne fallait "pas négocier", certains plaidant même pour "la peine de mort".

L'ultra-nationaliste ministre de la Défense Avigdor Lieberman a plaidé pour "l'approche de Margaret Thatcher", Premier ministre britannique qui en 1981 avait refuser d'accéder aux exigences de détenus irlandais de l'IRA grévistes de la faim. Dix d'entre eux étaient morts.
"Il y a une campagne inhabituelle d'incitation à la haine parmi les ministres israéliens, (le Premier ministre Benjamin) Netanyahu en tête, qui appelle à (...) laisser mourir" les grévistes de la faim, a accusé M. Qaraqee.

Chaawane Jabarine, qui dirige l'ONG palestinienne des droits de l'Homme al-Haq, s'inquiète lui de la possible application d'une loi israélienne récemment adoptée et très controversée qui permet de nourrir de force des détenus en grève de la faim, "ce qui s'apparente à de la torture".

La ministre israélienne de la Justice Ayelet Shaked a déjà dit qu'elle n'hésiterait pas à utiliser la loi pour briser ce mouvement lancé par Marwan Barghouthi, leader palestinien condamné à la perpétuité pour des attentats meurtriers durant la seconde Intifada (2000-2005).

La question des prisonniers est cruciale pour les Palestiniens, alors que 850.000 d'entre eux ont été incarcérés depuis l'occupation en 1967 des Territoires palestiniens, selon leurs dirigeants

Les Palestiniens ont dénoncé mercredi le refus d'Israël de négocier avec les 1.500 détenus palestiniens en grève de la faim, prévenant au troisième jour de ce mouvement que la mort de l'un d'eux pourrait mener à une "nouvelle intifada".
Depuis lundi, selon Issa Qaraqee, chargé de la question des prisonniers au sein de l'Autorité palestinienne, "environ 1.500 Palestiniens incarcérés"...