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Moyen Orient et Monde - USA

Le FBI enquête sur une éventuelle coordination entre les proches de Trump et Moscou

Le directeur du FBI James Comey (G) et le directeur de l’Agence de la sécurité nationale Mike Rogers hier lors de leur audition à Capitol Hill à Washington. Joshua Roberts/Reuters

Le FBI a confirmé hier pour la première fois qu'il enquêtait depuis l'été dernier sur une éventuelle « coordination » entre des membres de l'équipe de campagne de Donald Trump et le pouvoir russe avant l'élection présidentielle. Lors d'une rare intervention, le directeur du FBI James Comey a également publiquement contredit le président américain, qui a accusé sur Twitter Barack Obama d'avoir placé la Trump Tower sur écoute pendant la campagne présidentielle. « J'ai reçu l'autorisation du ministère de la Justice de confirmer que le FBI, dans le cadre de notre mission de contre-espionnage, enquête sur les tentatives du gouvernement russe de s'ingérer dans l'élection présidentielle de 2016 », a déclaré James Comey lors d'une audition devant la commission du Renseignement de la Chambre des représentants. « Cela inclut des investigations sur la nature de tout lien entre des individus liés à l'équipe de campagne Trump et le gouvernement russe, et pour déterminer s'il y a eu coordination entre la campagne et les efforts russes », a-t-il dit, confirmant ce que de nombreux médias américains ont rapporté depuis plusieurs semaines. Ces investigations ont commencé « fin juillet », a-t-il révélé, c'est-à-dire en pleine campagne électorale.
Alors que le président américain continue de qualifier de « fake news » ( « fausses informations » ) les soupçons de collusion entre certains de ses proches et le pouvoir russe, James Comey a fait une exception à la politique de silence du FBI pour confirmer que ses enquêteurs s'intéressaient à ce volet de la complexe affaire russe, qui empoisonne le début du mandat du milliardaire. Cependant, il s'est refusé à citer des noms ou à s'avancer sur la teneur des communications entre certains personnages de la galaxie Trump et des Russes. Le patron de la police fédérale a ensuite émis un démenti cinglant contre Donald Trump, qui a affirmé il y a un peu plus de deux semaines que son prédécesseur l'avait placé sur écoute. « Le département (de la Justice) n'a pas d'informations soutenant ces tweets », a dit James Comey.
Quelques minutes plus tard, le directeur de l'Agence de la sécurité nationale (NSA) Mike Rogers a également mis fin à une théorie avancée brièvement la semaine dernière par la Maison-Blanche, selon laquelle Barack Obama aurait demandé aux services britanniques d'espionner Donald Trump. « Je n'ai rien vu du côté de la NSA sur une telle activité et personne ne nous a demandé de mener de telles activités », a déclaré Mike Rogers, insistant sur l'illégalité d'une telle requête.

Fuites dans la presse
De leur côté, les démocrates se sont étonnés que le FBI soit resté silencieux pendant la campagne sur l'existence d'une telle enquête sur l'entourage de M. Trump, alors que le directeur du FBI avait publiquement révélé en octobre la relance des investigations sur les e-mails d'Hillary Clinton. « Il est normal de demander pourquoi il a estimé que les électeurs ne méritaient pas d'être mis au courant », a réagi Brian Fallon, ancien porte-parole de la candidate démocrate. L'administration de Barack Obama a officiellement accusé Moscou en janvier d'avoir mené une vaste campagne de désinformation et de piratage du Parti démocrate afin de nuire à Hillary Clinton et d'aider Donald Trump.
Par ailleurs, des milliers de messages privés ont été diffusés via le site WikiLeaks. Depuis, la presse a révélé de multiples contacts entre des conseillers du candidat républicain et des Russes, notamment Michael Flynn, éphémère conseiller à la Sécurité nationale du président, ou son ex-conseiller Carter Page. « Nous ne savons pas encore si les Russes ont été aidés par des citoyens américains, notamment des gens associés à l'équipe de campagne Trump », a déclaré l'élu démocrate Adam Schiff. Si c'était le cas, a-t-il lancé, « cela représenterait l'une des trahisons les plus choquantes de l'histoire de notre démocratie ».
Avant cette audition très attendue, Donald Trump avait préventivement écrit plusieurs tweets, affirmant que la théorie d'une collusion était un prétexte inventé par les démocrates pour justifier leur défaite. « Le vrai sujet qui devrait intéresser le Congrès, le FBI et tout le monde, c'est la fuite d'informations confidentielles », a-t-il insisté. Depuis, ces fuites focalisent l'attention des élus républicains du Congrès. « Nous voulons identifier qui fait fuiter ou a permis la fuite d'informations classifiées, afin que ces individus soient jugés », a déclaré le président républicain de la commission, Devin Nunes.

(Source : AFP)

Le FBI a confirmé hier pour la première fois qu'il enquêtait depuis l'été dernier sur une éventuelle « coordination » entre des membres de l'équipe de campagne de Donald Trump et le pouvoir russe avant l'élection présidentielle. Lors d'une rare intervention, le directeur du FBI James Comey a également publiquement contredit le président américain, qui a accusé sur Twitter Barack...
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