Climat, commerce: "il n'y aura pas de recul" au G20, dit Sapin

"Il n'y aura pas de recul" des ministres des Finances du G20 sur le commerce mondial ou le changement climatique, a assuré vendredi le ministre français Michel Sapin alors que les négociations patinent sur ces deux sujets du fait des positions américaines.
"Il n'y aura pas de recul sur des sujets fondamentaux", a déclaré M. Sapin à la presse à Baden-Baden (ouest) en évoquant les difficiles négociations entre les ministres des Finances du G20 sur la manière dont doivent être traitées les questions du libre-échange et du protectionnisme dans le communiqué final attendu samedi après-midi. "C'est la même chose sur le climat", a-t-il ajouté.

En cas de désaccord insurmontable par les ministres des Finances, les deux sujets seront donc explicitement transmis au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement qui se réuniront lors du sommet du G20 à Hambourg en juillet.
Une telle décision serait tout de même révélatrice des difficultés pour le G20 à s'accorder sur ces deux sujets extrêmement sensibles sur lesquels le nouveau président américain Donald Trump a des positions à rebrousse-poil du consensus du G20.
M. Trump a exprimé des positions climato-sceptiques et protectionnistes, alors que le consensus au sein du G20 est clairement libre-échangiste.

"Ce que je souhaite, si nous ne pouvons pas nous mettre d'accord, c'est que nous disions l'attachement au développement du commerce mondial et que nous disions clairement que nous continuons à travailler sur ces sujets. Nos chefs d'Etat et de gouvernement auront à se réunir dans quelques semaines. Sur des sujets aussi importants, ce n'est pas aux ministres des Finances d'avoir l'air de bloquer les choses et de reculer", a déclaré le ministre.

Depuis mercredi, les conseillers des ministres tentent de déminer le terrain pour que les ministres puissent fournir un communiqué final samedi après-midi.
Selon plusieurs sources, le communiqué est presque finalisé, mais ces deux points, climat et commerce, posent difficulté du fait de la position de l'administration américaine, représentée à Baden-Baden par le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin dont c'est la première sortie dans une telle enceinte multilatérale.