Le gouvernement libanais s'est une nouvelle fois réuni vendredi afin d'examiner l'avant-projet de budget pour l'exercice de 2017, sans pour autant finaliser son étude, comme l'avaient annoncé plusieurs responsables il y a quelques jours. Une nouvelle séance est prévue lundi à 14h afin de poursuivre l'examen du projet, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Dans un premier temps, l'agence avait rapporté que la réunion se tiendrait mardi à 13h.
Le ministre de l'Education, Marwan Hamadé, cité par des médias locaux, a confié que la séance de mardi serait "la dernière". Le ministre de l'Agriculture, Ghazi Zeaïter, a, lui, fait état d'un "dépassement de la plupart des obstacles" et que "seules certaines clauses doivent encore être finalisées". Enfin, le ministre des Affaires sociales, Pierre Bou Assi, a fait savoir que la question de la privatisation de la production du courant électrique "sera discutée en temps opportun". M. Bou Assi est affilié aux Forces libanaises de Samir Geagea. Ce dernier avait fait savoir que sa formation ne voterait pas pour un budget si la privatisation de la production du courant électrique n'est pas votée.
Le texte de l'avant projet de budget, qui a été transmis à la présidence du Conseil il y a sept mois par le ministre des Finances, prévoit 27 nouvelles mesures fiscales devant générer 1,61 milliard de dollars de recettes supplémentaires. Parmi elles, le relèvement d'un point de la TVA (à 11 %), la hausse de deux points de l'impôt sur les bénéfices des sociétés de capitaux (à 17 %) et de celui sur les intérêts bancaires. Ces nouvelles mesures fiscales sont critiquées par de nombreux responsables politiques ainsi que les partenaires sociaux. Le Liban n'a pas voté de budget depuis 2005.
Quant au vote d'une nouvelle grille de salaires pour le secteur public, le gouvernement s'était accordé sur la séparation de son financement du projet de budget. Cette question sera abordée lundi en commissions parlementaires.
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