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Culture - Exposition

Pour parler de la vie et de l’amitié, à deux, c’est mieux...

La galerie Rochane présente, ensemble, les œuvres picturales et sculpturales de deux nouveaux talents, artistes sur le tard, mais amis de toujours.

Un triptyque signé Jamal Alieh.

Ils font partie du même cercle d'amis et ont en commun une même passion pour l'art. Jamal Alieh est un homme d'affaires qui, comme le dit la chanson, aurait voulu être un artiste. Et qui a fini par le devenir à mi-temps. Nada Hourié était mère au foyer, puis s'est découvert des dons de sculptrice. Réunis dans une même exposition intitulée Maze and Glaze (Labyrinthes et glaçures) qui se tient jusqu'au 3 mars à la galerie Rochane*, leurs œuvres, bien que totalement opposées, s'harmonisent étonnamment. Sans doute à cause de leurs lignes pures et bien tracées. Sans doute aussi parce qu'elles sont le fruit des changements de vie de leurs auteurs.

Nid vide...
C'est en passant beaucoup de temps dans l'atelier de sa sœur, la sculptrice Mona Bizri, qui la poussait à mettre la main à la pâte, que Nada Hourié a pris goût à l'art. Après le décès prématuré de Mona, Nada ressent le besoin de trouver un mode d'expression, presque un exutoire artistique. Elle commence par la poterie avant de se lancer avec une sorte d'envoûtement dans la sculpture. Car façonner des oiseaux devient rapidement une obsession chez cette artiste. « Elle a fini par réaliser qu'elle exprimait de la sorte le syndrome du nid vide », explique sa galeriste et amie (elle aussi...) Dala Bahaderian. Ses trois enfants ayant quitté le foyer familial pour construire leur avenir à l'étranger, Nada Hourié les représente donc inconsciemment en colombes blanches, grises et noires. En résine et fibre de verre mat ou brillant, de moyennes et grandes dimensions, ses palombes (en édition de 7 chacune) trônent invariablement sur des socles hauts, le torse bombé, la tête tournée vers l'horizon, comme prêtes à prendre leur envol...

...et Blues du businessman
Le blues du businessman, Jamal Alieh connaît. Les chemins que l'on prend dans l'existence et qui mènent vers des directions imprévues et non planifiées lui sont familiers aussi. Ces dédales dans lesquels on se fourvoie avant d'atteindre sa voie, ces déviations forcées avant d'accéder à son objectif, ces routes jamais droites et faciles pour parvenir à la destination finale, cet homme d'affaires les a sans doute expérimentés à travers son désir longtemps inassouvi de devenir artiste. L'art a-t-il fini par le rattraper ou est-ce lui qui a fini par rattraper l'art ? Toujours est-il qu'il s'est « installé un jour devant un chevalet et s'est mis à peindre avec assiduité, cherchant sans relâche à s'améliorer », indique là aussi sa galeriste et amie. Il en a résulté cette première série de peintures qui traite des... « labyrinthes de la vie ». À l'acrylique et techniques mixtes, des toiles de grand format alliant un dessin tout en lignes géométriques avec des superpositions de matières texturées et de couleurs harmonieuses.
En somme, de colombes en labyrinthes, cette double exposition d'œuvres sans prétention, cohérente dans sa simplicité, parle de vie et d'amitié.

* Beyrouth, Saifi Village, rue Saïd Akl. Horaires d'ouverture : du lundi au vendredi de 10h à 13h30 puis de 15h30 à 18h. Le samedi de 10h à 13h30. Tél. : 01/972238.

Ils font partie du même cercle d'amis et ont en commun une même passion pour l'art. Jamal Alieh est un homme d'affaires qui, comme le dit la chanson, aurait voulu être un artiste. Et qui a fini par le devenir à mi-temps. Nada Hourié était mère au foyer, puis s'est découvert des dons de sculptrice. Réunis dans une même exposition intitulée Maze and Glaze (Labyrinthes et glaçures) qui...

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