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Cinq inculpations après la saisie d'armes de l'ETA dans le pays basque français

Cinq membres de la société civile basque, arrêtés vendredi soir dans le sud-ouest de la France en possession d'un stock d'armes de l'organisation séparatiste ETA, ont été inculpés mardi par un juge antiterroriste, a annoncé le parquet de Paris.

Après 96 heures de garde à vue, ils ont été inculpés pour port, transport et détention d'armes, de munitions et de produits explosifs, en relation avec une entreprise terroriste, et laissés libres sous contrôle judiciaire.
La police franco-espagnole avait interpellé vendredi soir près de Bayonne ces cinq personnes - un militant écologiste basque, un ancien président de la Chambre d'agriculture du Pays Basque, un coopérateur viticole, une journaliste et un cameraman - et saisi un stock d'armes de l'ETA.

L'opération a été présentée par Paris et Madrid comme "un coup" porté à l'organisation séparatiste basque, qui avait annoncé avoir renoncé à la violence en octobre 2011 mais n'a pas remis ses armes et refuse de se dissoudre.

Leurs défenseurs ont au contraire dénoncé une opération politique contre une initiative de paix, en affirmant qu'ils comptaient neutraliser les armes pour les remettre symboliquement aux autorités.
D'après les avocats des personnes arrêtées, les participants s'apprêtaient à neutraliser les armes, à la disqueuse et à la perceuse, lors d'une opération filmée par le cameraman, pour les remettre ensuite à l'État.
Des élus de tous bords et la Ligue des droits de l'Homme (LDH), la doyenne des associations françaises de défense des droits, ont apporté leur soutien aux interpellés, tandis que quelques milliers de personnes ont manifesté en leur faveur samedi à Bayonne.

Leur inculpation a été jugée "hors normes", par l'un de leurs avocats, Me Jean-François Blanco, qui a néanmoins accueilli leur remise en liberté avec "un profond soulagement".
L'ETA, née en 1959 dans la lutte contre la dictature franquiste, est accusée d'attentats ayant causé la mort de 829 personnes, selon les autorités espagnoles et françaises.

A l'agonie, elle veut négocier le sort de ses quelque 400 membres détenus dans ces deux pays, ce que Madrid et Paris refusent.

Cinq membres de la société civile basque, arrêtés vendredi soir dans le sud-ouest de la France en possession d'un stock d'armes de l'organisation séparatiste ETA, ont été inculpés mardi par un juge antiterroriste, a annoncé le parquet de Paris.
Après 96 heures de garde à vue, ils ont été inculpés pour port, transport et détention d'armes, de munitions et de produits explosifs, en...