Le roi du Maroc invite Poutine pour une visite d'Etat

Le roi du Maroc a adressé vendredi une invitation au président russe Vladimir Poutine pour une visite d'Etat dans le royaume, a rapporté le cabinet de Mohammed VI à l'occasion d'une rencontre entre le souverain et un haut responsable russe.

Dans le cadre d'une politique de diversification de ses partenaires, Rabat a multiplié ses derniers mois les rapprochements avec Moscou, avec notamment la visite en mars du roi du Maroc en Russie où il a rencontré M. Poutine et signé un "partenariat stratégique approfondi".

La rencontre à Casablanca entre le secrétaire du Conseil de sécurité russe Nikolaï Patrouchev et le roi "s'inscrit dans le cadre du partenariat stratégique renforcé, scellé à Moscou", a indiqué le cabinet du roi.

M. Patrouchev, qui a dirigé les services secrets russes (FSB) de 1999 à 2008, s'est également entretenu avec le ministre marocain de l'Intérieur Mohamed Hassad et le patron de la police et du contre-espionnage marocain Abdellatif Hammouchi, abordant notamment les façons de "lutter contre le terrorisme et l'extrémisme religieux", selon le Conseil de sécurité russe.
En janvier, il avait reçu à Moscou le plus proche conseiller du roi Mohammed VI, Fouad Ali El Himma, pour discuter "des perspectives d'une collaboration bilatérale dans plusieurs domaines".

Début décembre, des propos tenus par le chef du gouvernement marocain Abdelilah Benkirane, qui avait critiqué l'intervention armée de Moscou en soutien au régime du président syrien Bachar al-Assad, avaient toutefois créé un incident diplomatique.

Par la voix de son ambassadeur à Rabat Valery Vorobiev, Moscou avait exprimé sa "préoccupation" suite à ces "déclarations médiatiques", et le Maroc n'avait pas tardé à réagir en affirmant "respecter" le rôle de la Russie sur ce dossier comme sur "d'autres questions internationales".

Alors que la deuxième ville de Syrie, Alep, est en passe de tomber totalement aux mains du régime et de ses alliés qui font l'objet de critiques virulentes de la part de l'Onu et de nombreux pays, Rabat n'a pas réagi aux bombardements destructeurs du régime et de l'armée russe.