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Trois députés français en route vers Alep

Trois députés français étaient en route lundi vers la ville syrienne d'Alep pour défendre "une solution humanitaire" à l'heure où l'armée de Bachar el-Assad, appuyée par l'aviation russe, poursuit son opération de reconquête des quartiers tenus par les rebelles, poussant à la fuite des milliers d'habitants.

"Nous sommes conscients que notre mission représente une goutte d'eau dans l'océan mais dans un océan dramatique", a expliqué sur franceinfo l'écologiste Cécile Duflot, qui compose la délégation avec Hervé Mariton (LR), Patrick Mennucci (PS).

"Nous ne pouvions pas nous résoudre à l'impuissance constatée", a poursuivi l'ancienne ministre. "On ne peut pas simplement appeler à la compassion Vladimir Poutine et Bachar el-Assad. Ce n'est pas supportable. Ce conflit se passe sous nos yeux. Il nous paraît important d'alerter sur la situation."

Au-delà de l'objectif humanitaire de cette délégation qui répond à l'invitation du président du conseil local des quartiers d'Alep-Est Brita Hagi Hasan, Hervé Mariton explique pour sa part poursuivre également un objectif politique afin de "mieux comprendre la situation politique sur place".

"La France doit mieux appréhender les rapports de force et les intérêts des différentes composantes de la population syrienne (...) et mieux tenir compte des enjeux pour les puissances régionales impliquées dans ce conflit", estime le député LR. "La France pourra alors participer à la recherche d'une solution politique."

Le pilonnage massif des quartiers rebelles d'Alep depuis le 19 septembre par les aviations russe et syrienne a fait des centaines de victimes civiles, suscitant l'indignation de la communauté internationale et crispant les relations entre la Russie et l'Occident.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, plusieurs dizaines de milliers de civils se trouveraient toujours dans les derniers quartiers tenus par les rebelles soumis à des bombardements incessants et affamés par des semaines de siège total de la ville.

"Nous ne sommes pas dans une logique de négociations avec des partis mais bien dans celle de soutenir de façon très claire les populations civiles d'Alep qui sont aujourd'hui sous un déluge de bombes", a dit Cécile Duflot.

"Nous ne sommes pas en rupture, mais au contraire en soutien de la position diplomatique française", a-t-elle ajouté.

La France, qui réclame le départ du président syrien et soutient l'opposition modérée dans ce conflit qui a fait plus de 300.000 morts, a accueilli samedi une réunion des pays dits "affinitaires".

Les chefs de la diplomatie de ces pays occidentaux et arabes sont apparus résignés face à la chute d'Alep qui constituerait une victoire pour Bachar el-Assad et porterait un coup sévère aux espoirs des rebelles de renverser son régime.

Trois députés français étaient en route lundi vers la ville syrienne d'Alep pour défendre "une solution humanitaire" à l'heure où l'armée de Bachar el-Assad, appuyée par l'aviation russe, poursuit son opération de reconquête des quartiers tenus par les rebelles, poussant à la fuite des milliers d'habitants.
"Nous sommes conscients que notre mission représente une goutte d'eau dans...