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France 2017 : Fillon place sa campagne sous le signe de la ruralité

François Fillon, occupé pendant plusieurs jours par des jeux d'appareil, a choisi la Sarthe rurale, qui fut pendant longtemps son fief électoral, pour lancer jeudi sa campagne de candidat officiel de la droite à la prochaine présidentielle.

Choisi dimanche par deux tiers des électeurs au second tour de la primaire, l'ex-Premier ministre avait commencé par placer ses proches aux postes stratégiques dans l'organigramme des Républicains avant d'effectuer son premier déplacement.

Cette visite dans son ancienne circonscription, qu'il laboure depuis 1981, "était (...) une occasion de fermer le plus vite possible la parenthèse de ces deux ou trois derniers jours où je suis resté enfermé dans le microcosme", a-t-il déclaré à la presse dans une exploitation agricole de Chantenay-Villedieu.

"C'est une commune rurale qui, comme beaucoup de communes rurales, connaît des difficultés, qui se bat, avec des agriculteurs qui souffrent, avec des commerçants et des artisans qui (...) travaillent 70 heures par semaine et parfois ont bien du mal à se payer un Smic à la fin du mois", a-t-il encore dit.

"C'est un symbole d'une France rurale qui souffre en silence et qui a besoin d'être soutenue", a ajouté François Fillon, qui s'est fait élire en 2012 dans une circonscription parisienne mais continue à cultiver son profil d'homme de l'Ouest, héraut d'une droite provinciale, enraciné dans des terres catholiques.

Il en a profité pour parler, lors d'une rencontre avec des élus locaux, des normes, des charges et des contrôles selon lui excessifs et de la nécessité d'installer le très haut débit dans les communes rurales.

Le vainqueur de la primaire, dépeint par ses adversaires défenseur de l'ultralibéralisme, n'a cependant pas négligé les impératifs de la campagne.

"J'ai vu que mon élection à la primaire et mon projet suscitaient tout à coup une immense mobilisation d'une gauche qui, au fond, a honte d'avoir raté tout ce qu'elle a entrepris depuis cinq ans", a déclaré l'ex-chef du gouvernement.

"J'ai vu que M. Mélenchon et Mme Le Pen avaient décidé de partir dans une campagne anti-Fillon. Moi, je pars aujourd'hui dans une campagne pour la France", a poursuivi François Fillon, adressant au passage un message au centriste François Bayrou, avec qui "le rassemblement est possible".

Le député de Paris a par ailleurs plaidé pour une relance des privatisations.

François Fillon, occupé pendant plusieurs jours par des jeux d'appareil, a choisi la Sarthe rurale, qui fut pendant longtemps son fief électoral, pour lancer jeudi sa campagne de candidat officiel de la droite à la prochaine présidentielle.
Choisi dimanche par deux tiers des électeurs au second tour de la primaire, l'ex-Premier ministre avait commencé par placer ses proches aux postes...