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Moyen Orient et Monde - France

L’ancien ministre Emmanuel Macron candidat « irrévocable » à la présidentielle

L’ancien ministre de l’Économie Emmanuel Macron annonçant sa candidature à la présidentielle lors d’une conférence de presse hier à Paris. Philippe Lopez/AFP

L'ancien ministre français de l'Économie Emmanuel Macron s'est lancé hier dans la course à la présidentielle de 2017 en plaçant cette candidature sous le signe du renouvellement face à un « système politique bloqué », une entrée en lice qui rebat les cartes.
Cette décision est « irrévocable », a insisté dans la soirée M. Macron, coupant court aux rumeurs d'un possible ralliement à François Hollande, qui doit dire d'ici à un mois s'il brigue un nouveau mandat en dépit d'une impopularité abyssale. Se posant en homme nouveau, l'ancien protégé du président socialiste a appelé à « sortir du statu quo » politique et des « recettes du siècle dernier » pour répondre aux défis d'un « monde en plein bouleversement ». « J'ai vu de l'intérieur la vacuité de notre système politique (...). Ce système, je le refuse », a dit celui qui a démissionné du gouvernement en août après avoir fondé son propre mouvement « ni de droite ni de gauche ». Lors de son discours prononcé depuis Bobigny, une banlieue populaire du nord-est de Paris, il a appelé à une « révolution démocratique profonde ». « Mêmes visages, mêmes hommes, mêmes idées », a taclé Emmanuel Macron, 38 ans, en visant tant la droite que la gauche.
Son entrée en lice risque d'accentuer la fragmentation de la gauche française, à laquelle les sondages prédisent régulièrement une défaite dès le premier tour de la présidentielle le 27 avril prochain, face à une extrême droite remontée à bloc par la victoire de Donald Trump aux États-Unis et à une droite décidée à revenir à l'Élysée.
Cette annonce intervient à quelques jours du premier tour de la primaire à droite, prévue dimanche, avec sept candidats en lice. Inconnu du grand public il y a encore deux ans, il a atteint en un temps record une notoriété et un niveau d'organisation enviables : près de 100 000 adhérents structurés en plus de 1 700 comités locaux, plus de 2,7 millions d'euros de dons, une cinquantaine de parlementaires conquis, égrènent ses proches. Son discours séduit notamment les jeunes urbains et les milieux d'affaires. Plus largement, les Français s'intéressent à l'émergence d'une nouvelle tête sur un échiquier politique qui peine à se renouveler. Avant même d'avoir présenté un programme concret – qui doit être détaillé dans un ouvrage à paraître le 24 novembre intitulé Révolution – il jouit de 49 % de bonnes opinions, selon un récent sondage. Sur le plan économique et social, celui qui a démarré sa carrière au sein de la banque Rothschild veut simplifier « des normes trop rigides ». Sur les questions de société, il assume des positions libérales et s'est par exemple opposé au projet de déchéance de nationalité pour les binationaux condamnés pour terrorisme porté par son ancien mentor François Hollande.

Seul face aux critiques
Sa candidature soulève l'inquiétude à gauche mais aussi à droite, et chaque camp tente de décrédibiliser le nouveau venu. Pour gouverner, « il faut de l'expérience et refuser les aventures individuelles », a souligné le Premier ministre Manuel Valls. « L'enjeu (pour 2017), c'est le rassemblement, c'est la cohésion », la gauche ne pouvant pas être au « rendez-vous » de la présidentielle « si elle n'est pas rassemblée », a aussi prévenu dès mardi soir François Hollande.
À droite, les uns soulignent que les Français « ne confieront pas leur destin à quelqu'un qui n'a aucune expérience », les autres qu'il ne faut pas « être naïf » face à un candidat qui se présente en « chevalier blanc » alors qu'il « a totalement cautionné la politique économique menée depuis 2012 ». « Je ne crois pas que le candidat des banques puisse être un renouveau », a quant à elle ironisé Marine Le Pen, chef de file de l'extrême droite.
(Source : AFP)

L'ancien ministre français de l'Économie Emmanuel Macron s'est lancé hier dans la course à la présidentielle de 2017 en plaçant cette candidature sous le signe du renouvellement face à un « système politique bloqué », une entrée en lice qui rebat les cartes.Cette décision est « irrévocable », a insisté dans la soirée M. Macron, coupant court aux rumeurs d'un possible...
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