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Moyen Orient et Monde - France

La « Jungle » de Calais quasi rasée

Une église construite par les coptes éthiopiens dans la « Jungle » de Calais. Philippe Huguen/AFP

L'immense campement de migrants de Calais, démantelé en une semaine, devait finir d'être rasé aujourd'hui.
Actant « la fin » de la « Jungle », où les migrants convergeaient dans l'espoir de gagner l'Angleterre, des pelleteuses ont entamé le déblaiement de ce camp, devenu le symbole des difficultés européennes à gérer la crise migratoire. Une enfilade de caravanes a été placée près de l'entrée du bidonville, en vue d'un envoi en déchetterie, tandis que les lieux de vie – mosquées, églises, etc. – seront détruits en dernier, selon les autorités locales.
Des milliers d'adultes évacués ces derniers jours en car vers des centres disséminés sur l'ensemble du pays s'installaient, eux, dans leur nouveau cadre de vie. Le président Hollande a affirmé ce week-end que la France ne tolérerait plus sur son sol de camps de migrants qui, selon lui, bafouent les valeurs nationales de solidarité. Seuls quelque 1 500 mineurs, rassemblés dans un centre d'accueil dédié, peuplaient encore la zone désertée, en attendant l'instruction de leur dossier de réunification familiale pour l'Angleterre. « Ils seront très rapidement acheminés vers d'autres centres », a promis le président français, indiquant s'être « entretenu avec la Première ministre britannique Theresa May (...) pour que les Britanniques accompagnent ces mineurs dans ces centres et puissent prendre leur part pour ensuite les accueillir au Royaume-Uni ».
« Plusieurs centaines d'enfants et de jeunes seront conduits au Royaume-Uni dans les prochains jours et semaines », a réagi samedi soir le gouvernement britannique par voie de communiqué, en rappelant avoir déjà « transféré un grand nombre de mineurs non accompagnés au Royaume-Uni ». Les autorités françaises ont désormais l'intention de s'attaquer « la semaine prochaine » au démantèlement d'un camp d'environ 2 000 migrants dans les quartiers nord de Paris.

Poser ses bagages loin de Calais
« L'Allemagne a accueilli un million de réfugiés, nous, nous devons évacuer Calais, traiter la question de Paris la semaine prochaine, avec 2 000 personnes qui doivent être mises à l'abri et qui ont droit là aussi à la protection », a déclaré samedi le Premier ministre français Manuel Valls, lors d'une déplacement en Afrique de l'Ouest. « Le pays des droits de l'homme, de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen, 66 millions d'habitants, cinquième puissance économique mondiale, ne pourrait pas, aux yeux du monde, ne pas être capable d'assurer sa tradition d'accueil », a justifié M. Valls.
Les anciens occupants de la « Jungle » découvraient ce week-end leur nouveau domicile dans des centres d'accueil répartis aux quatre coins de la France. À Bruniquel, petit village médiéval de 600 âmes situé à une heure de Toulouse, onze Soudanais ayant fui le conflit au Darfour et au Sud-Soudan ne cachaient pas leur soulagement de poser leurs bagages loin du bidonville de Calais.
L'installation de ces nouveaux arrivants se déroulait jusqu'ici sans heurt, malgré l'hostilité déclarée de certains maires et riverains, alors que l'opinion publique française, traumatisée par une série d'attentats jihadistes, est particulièrement sensible aux questions d'insécurité et d'immigration.

(Source : AFP)

L'immense campement de migrants de Calais, démantelé en une semaine, devait finir d'être rasé aujourd'hui.Actant « la fin » de la « Jungle », où les migrants convergeaient dans l'espoir de gagner l'Angleterre, des pelleteuses ont entamé le déblaiement de ce camp, devenu le symbole des difficultés européennes à gérer la crise migratoire. Une enfilade de caravanes a été placée...
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