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Moyen Orient et Monde - France

Ultimatum des autorités aux derniers migrants de la « Jungle » de Calais

Les gros travaux de déblaiement ont débuté dans le camp et devraient se terminer lundi prochain.

Une pelleteuse et deux engins d’évacuation ont entrepris, hier, de raser les abris de fortune dans la « Jungle » de Calais. Sur cette photo, une caravane est tractée hors du camp dévasté. Philippe Huguen/AFP

Pressées d'en finir avec la « Jungle » de Calais, les autorités françaises ont posé hier un ultimatum aux derniers migrants campant encore dans le bidonville dévasté, pour qu'ils acceptent leur transfert dans les centres d'accueil ouverts loin des côtes anglaises. Tandis que des centaines d'entre eux s'accrochent encore à leur espoir de gagner l'Angleterre, restant malgré le froid ou se dispersant dans la région, les autorités craignent que le dispositif exceptionnel de prise en charge ne crée un appel d'air.
« Hier soir, on a commencé à voir arriver des migrants d'Allemagne, de Paris et d'ailleurs », attirés par la perspective d'un logement en dur et d'un accompagnement dans leurs démarches de demande d'asile, a affirmé hier la représentante de l'État, Fabienne Buccio. Mais selon des associations, entre 2 000 et 3 000 migrants ont fui la « Jungle », avant même son démantèlement, pour s'installer ailleurs dans la région ou à Paris.
« Le dispositif de l'État correspond à une partie des besoins des migrants, mais pas à ceux qui veulent passer en Angleterre, ceux qui ont été déboutés du droit d'asile et ceux dont les empreintes ont été prises dans un autre pays », les forçant en théorie à y retourner, a expliqué François Guennoc, vice-président de l'Auberge des migrants. Ces personnes qui ont fui la « Jungle » vont « finir par revenir » dans la région, a-t-il ajouté.
Pour les dizaines d'autres qui campent encore dans la « Jungle », des « maraudes sociales » accompagnées de traducteurs ont été organisées, hier, pour convaincre les récalcitrants de rejoindre le dispositif, a indiqué Mme Buccio. Le dispositif a déjà permis la prise en charge de 6 000 migrants. « C'est la dernière proposition », après ils pourront « être contrôlés et ils s'exposent à des risques », comme celui d'être placés en centre de rétention avant leur expulsion, font valoir les autorités. Le sas d'accueil a été fermé « et ne rouvrira pas », a martelé Mme Buccio.
Environ 4 500 personnes ont été transférées depuis lundi vers des centres d'accueil et d'orientation (CAO) en régions, et 1 500 mineurs ont été logés au centre d'accueil provisoire (CAP) aménagé dans des conteneurs sur la « Jungle ». Mais le CAP est saturé et, selon des associations, 200 mineurs ont dormi dehors mercredi. Des « solutions » doivent leur être proposées, selon Mme Buccio.
Entre-temps, les gros travaux de déblaiement ont débuté dans la partie ouest du camp avec l'envoi d'une pelleteuse et de deux engins d'évacuation, qui ont entrepris de raser les abris tandis que des forces de l'ordre empêchaient l'accès des curieux. Ces travaux seront terminés lundi prochain au soir, a assuré Fabienne Buccio.
Symbole de la difficulté de l'Europe à faire face à la crise migratoire, le plus grand bidonville de France abritait encore la semaine dernière 6 400 personnes, selon les autorités, principalement venues du Soudan, d'Érythrée et d'Afghanistan. En partant, certains ont incendié leurs abris de fortune et le feu s'est propagé, mercredi, dans tout le camp.
(Source : AFP)

Pressées d'en finir avec la « Jungle » de Calais, les autorités françaises ont posé hier un ultimatum aux derniers migrants campant encore dans le bidonville dévasté, pour qu'ils acceptent leur transfert dans les centres d'accueil ouverts loin des côtes anglaises. Tandis que des centaines d'entre eux s'accrochent encore à leur espoir de gagner l'Angleterre, restant malgré...

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