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Sport - Voile - Vendée Globe

L’esprit d’aventure souffle-t-il toujours sur l’Everest des mers ?

Le 23 septembre, à 40 jours du Vendée Globe, des voiliers Imoca se sont mesurés lors de la régate Défi Azimut, au large de Lorient, en Bretagne. Damien Meyer/AFP

Esprit d'aventure, es-tu là ? Alors que les exigences de communication ne cessent de s'accentuer pour les skippers et que les règles de sécurité se renforcent, la part de rêve et de mystère que véhiculait la course à ses débuts s'atténue, selon certains observateurs.
« Idée folle » émaillée par des drames lors des premières éditions, le tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance, est devenu en 27 ans une course bien plus encadrée, qui poursuit une « stratégie d'exposition maximale des images », selon ses organisateurs. « Lors de la première édition, en 1989, on n'était pas sûr que les skippers allaient revenir, on était dans l'aventure pure », témoigne la navigatrice Isabelle Autissier. Aujourd'hui, les organisateurs connaissent la position des skippers toutes les 20 minutes et les suivent « comme si c'étaient leurs enfants », assure l'agence de communication de la course.
« On est loin des transats d'Éric Tabarly, dont on avait perdu la trace et qui arrivait dans la brume », confie Jacques Caraës, directeur de course du Vendée Globe. Lors de la dernière édition, François Gabart et Armel Le Cléac'h se sont ainsi longtemps talonnés, pour arriver avec seulement trois heures d'écart l'un de l'autre. Si la direction de course « divulgue beaucoup plus d'informations qu'avant », notamment sur la météo, l'esprit de la course n'a pourtant « pas changé », affirme Caraës. « Tout le monde ne vient pas pour faire un podium. Ce qui fait le charme de cette course, c'est qu'il y a un mélange de très hauts régatiers et d'aventuriers qui veulent avant tout boucler leur tour du monde », souligne-t-il.
Ce n'est pas tout à fait l'avis d'Autissier, pour qui les courses vont au contraire vers une plus grande professionnalisation. Ainsi, après deux décès de skippers lors des premières éditions (Nigel Burgess en 1992 et Gery Roof en 1997), tout est mis en œuvre aujourd'hui pour minimiser les risques. Mais, « même (...), on peut encore se retrouver en pleine tempête et ne pas pouvoir en réchapper. Ça reste une aventure », confie la navigatrice Isabelle Joschke.
(Source : AFP)

Esprit d'aventure, es-tu là ? Alors que les exigences de communication ne cessent de s'accentuer pour les skippers et que les règles de sécurité se renforcent, la part de rêve et de mystère que véhiculait la course à ses débuts s'atténue, selon certains observateurs.« Idée folle » émaillée par des drames lors des premières éditions, le tour du monde en solitaire, sans escale et...

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