Syrie: les Etats-Unis déplorent l'absence d'aide humanitaire à Alep

Les Etats-Unis ont déploré jeudi l'absence d'aide humanitaire dans le nord de la Syrie, un volet de l'accord américano-russe en vigueur depuis lundi et dont la trêve des combats est selon Washington "globalement" respectée.

"Nous sommes maintenant au troisième jour" de l'accord de cessation des hostilités entre le régime syrien et la rébellion et "nous n'avons toujours pas vu l'acheminement (de l'aide humanitaire) commencer", a regretté le porte-parole du département d'Etat Mark Toner.
"C'est une source croissante d'inquiétude", a souligné le diplomate américain, sans toutefois accuser les autorités syriennes, qui ont été soupçonnées dans le passé d'entraver l'acheminement de l'assistance humanitaire dans le nord du pays en guerre.

La trêve des combats a été prolongée en Syrie mais des centaines de milliers d'habitants attendaient toujours jeudi l'aide humanitaire promise par l'Onu, laquelle a exhorté le régime du président Bachar el-Assad à débloquer immédiatement sa distribution.

Une vingtaine de camions remplis de nourriture et de médicaments se trouvent dans une "zone tampon" entre la Turquie et la Syrie et "sont prêts à prendre la route immédiatement" pour rejoindre Alep, deuxième ville du pays à environ 70 km de la frontière, selon un responsable de l'Onu, Jan Egeland.
L'organisation internationale espère distribuer vendredi l'aide dans cette localité martyre ravagée par plus de cinq ans de guerre, alors que l'impatience croît chez les 250.000 habitants des quartiers rebelles assiégés qui manquent de tout.

Quant au cessez-le-feu entre le régime et l'opposition, volet principal de l'accord américano-russe conclu le 9 septembre à Genève et appliqué depuis le 12 septembre en Syrie, "nous continuons à recevoir des informations des deux camps faisant état d'incidents", a reconnu M. Toner.

"Les Etats-Unis et la Russie doivent faire tout ce qu'ils peuvent pour faire pression sur leurs camps respectifs afin de faire baisser (le nombre de) ces incidents", a martelé le porte-parole.
Il a toutefois jugé que "globalement, la cessation des hostilités tient" même si "elle n'est pas parfaite".
Washington soutien les groupes de la rébellion syrienne dite "modérée", tandis que Moscou appuie les forces armées de Damas.