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Un Palestinien accusé d'homicide pour la mort de son cousin tué par un tir israélien

Un Palestinien au volant de sa voiture au moment où la police israélienne a ouvert le feu sur le véhicule, tuant un passager, a été accusé jeudi d'homicide, les procureurs israéliens estimant que sa conduite avait conduit les agents à tirer.

Ali Nimr conduisait à Jérusalem-Est accompagné de son cousin Moustafa Nimr la nuit du 5 septembre quand il a essayé d'éviter un point de contrôle de l'armée israélienne et ignoré les ordres de s'arrêter, selon l'acte d'accusation dont l'AFP a obtenu une copie.
Jérusalem-Est est la partie palestinienne de la ville, occupée et annexée par Israël.

Dans sa version donnée juste après les faits, la police israélienne avait évoqué une attaque à la voiture-bélier comme Jérusalem en a connu plusieurs ces derniers mois pour justifier les tirs qui avaient tué Moustafa Nimr.

Jérusalem, les Territoires palestiniens et Israël sont en proie à des tensions qui se sont atténuées récemment, mais qui ont coûté la vie à 223 Palestiniens, 34 Israéliens, deux Américains, un Erythréen et un Soudanais depuis le 1er octobre 2015, selon un décompte de l'AFP.

La plupart des Palestiniens tués sont des auteurs ou auteurs présumés d'attaques, selon les autorités israéliennes.
Dans le cas de Ali Nimr, la police a par la suite conclu qu'il ne cherchait pas à commettre une attaque à la voiture-bélier mais que sa conduite à vive-allure avait suscité la suspicion des policiers, se rendant, selon elle, responsable de la mort de son cousin.

"L'accusé conduisait en état d'ivresse et sous l'effet de dangereuses drogues avec un passager à ses côtés", selon l'acte d'accusation.
"Les policiers au barrage l'ont enjoint à s'arrêter à plusieurs reprises avec leurs torches et des appels en hébreu et en arabe", poursuit le texte, indiquant que la police avait alors tiré deux balles en plastique recouvertes de mousse sur la vitre du véhicule.
"L'accusé a poursuivi sa course à toute allure et ne s'est pas arrêté", poursuivent les procureurs.
C'est à ce moment-là, selon l'accusation, que les policiers ont craint pour leur vie et ouvert le feu.
"L'accusé a été atteint, ainsi que le passager qui est mort après avoir reçu une balle dans la tête", souligne l'acte d'accusation.

Le département du ministère de la Justice chargé d'examiner les conduites policières a ouvert une enquête, une procédure de routine chaque fois qu'un civil est tué. Mais l'accusation reste catégorique sur la culpabilité du conducteur.

"L'imprudence et la négligence de l'accusé (...) ont causé la mort d'une personne", affirment les procureurs.
Ali Nimr devra répondre d'homicide involontaire, conduite sans permis, sans assurance et sous l'effet de substances toxiques.

Un Palestinien au volant de sa voiture au moment où la police israélienne a ouvert le feu sur le véhicule, tuant un passager, a été accusé jeudi d'homicide, les procureurs israéliens estimant que sa conduite avait conduit les agents à tirer.
Ali Nimr conduisait à Jérusalem-Est accompagné de son cousin Moustafa Nimr la nuit du 5 septembre quand il a essayé d'éviter un point de...