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Pakistan: le leader en exil d'un parti accusé de trahison, lâché par son numéro 2

La police pakistanaise a accusé mardi de trahison et incitation au terrorisme le chef, en exil à Londres depuis 1992, d'un important parti politique, au lendemain d'une manifestation violente à son appel à Karachi.
Par ailleurs, son numéro 2 l'a publiquement désavoué, estimant qu'il portait préjudice au parti, qui contrôle la majeure partie de la grande ville du sud.

Il est reproché à Altaf Hussain, leader du mouvement Muttahida Qaumi (MQM), d'avoir lancé, avec des dizaines d'autres dirigeants du parti, des slogans anti-pakistanais lors de la manifestation.
Des militants du MQM se sont affrontés à la police et ont saccagé le siège d'une télévision privée. Ces heurts ont fait au moins un mort et sept blessés.

Peu avant, Altaf Hussain s'était adressé par téléphone à ses partisans, fustigeant les choix éditoriaux de la chaîne ARY qui, selon lui, ne fait pas suffisamment état des activités du MQM.
Selon un rapport de police consulté par l'AFP il a lancé des slogans tels que "A bas le Pakistan", et qualifié le pays de "bastion du terrorisme".

Depuis plus de 20 ans, M. Hussain s'adresse à ses partisans via un haut-parleur relié à un téléphone.
L'adjoint de M. Hussain, Farooq Sattar, brièvement arrêté après cette manifestation, a déclaré mardi que le MQM "désavoue complètement" ces propos, accusant le dirigeant en exil de porter préjudice au parti.
"Nous nous posons la question d'une possible maladie mentale" d'Altaf Hussain, a encore dit M. Sattar lors d'une conférence de presse à Karachi. "Il s'agit du MQM Pakistan, il doit donc être dirigé depuis le Pakistan", a-t-il ajouté.

Né dans les années 1980, le MQM est accusé par le pouvoir pakistanais d'extorsions de fonds et de meurtres. Selon des organisations des droits de l'homme, les autorités ont tué des centaines de ses membres dans une opération de "nettoyage" depuis 2013 à Karachi.

Aujourd'hui citoyen britannique, Altaf Hussain reste une figure très influente à Karachi, mais son influence diminue progressivement, du fait de son éloignement.
En juin 2014, il a été arrêté par la police britannique, qui le soupçonnait de blanchiment d'argent, mais a été libéré sous caution. Celle-ci enquête aussi à son sujet après le meurtre d'un autre membre du MQM, Imran Farooq, en 2010 à Londres.

La police pakistanaise a accusé mardi de trahison et incitation au terrorisme le chef, en exil à Londres depuis 1992, d'un important parti politique, au lendemain d'une manifestation violente à son appel à Karachi.Par ailleurs, son numéro 2 l'a publiquement désavoué, estimant qu'il portait préjudice au parti, qui contrôle la majeure partie de la grande ville du sud.
Il est reproché à...