Le ministre des Affaires étrangères et chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a annoncé mardi, après une réunion du bloc du changement et de la réforme, que son parti allait s'absenter de la prochaine séance du Conseil des ministres prévu jeudi, vraisemblablement du fait de la gestion gouvernementale du dossier des nominations militaires.

"C'est un message de mise en garde au gouvernement pour qu'il cesse de violer la loi", a déclaré M. Bassil. "Est-ce que le gouvernement se réunira en notre absence ? Comment pourra-t-il se réunir sans consensus et en l'absence des forces chrétiennes?" s'est-il interrogé.

M. Bassil a affirmé que sa formation n'allait pas accepter que cette année encore, les mandats des dirigeants militaires soient prorogés de facto. "Nous ferons tout le nécessaire pour empêcher cela", a-t-il dit. 

"Ils empêchent l'élection d'un président consensuel et l'adoption d'une loi électorale consensuelle, a accusé le chef du CPL. Est-ce qu'ils veulent aussi que le gouvernement ne soit plus consensuel"?

Selon la chaîne LBCI, le ministre du Tourisme, Michel Pharaon, et le vice-président de la Chambre des députés, Farid Makari, ont affirmé par la suite être en faveur d'un report du Conseil des ministres de jeudi. "Nous effectuerons les contacts nécessaires pour trouver des solutions", a affirmé M. Makari.