Le prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz a quitté, pour divergence de points de vue, le comité d'experts créé par Panama pour adapter son système financier aux standards de transparence de l'OCDE après le scandale des "Panama Papers", a annoncé vendredi le gouvernement.
Economiste et professeur américain ayant remporté le prix Nobel en 2001, M. Stiglitz a démissionné du comité, tout comme Mark Pieth, de l'Institut de Bâle sur la gouvernance, en raison de "divergences internes", sur lesquelles le gouvernement panaméen "ne va pas intervenir", selon le communiqué.
Regrettant le départ des deux experts, le gouvernement a salué "le travail et les recommandations effectuées" et réitéré "son engagement ferme et réel pour la transparence et la coopération internationale". Il n'a pas précisé si les deux hommes seraient remplacés ni par qui.
Les autorités panaméennes avaient créé le 29 avril le Comité indépendant d'experts pour le centre de services financiers et d'entreprises du Panama, composé de sept experts.
Il s'agissait d'une réponse aux vives critiques liées au scandale dit des "Panama Papers": quelque 11,5 millions de documents du cabinet d'avocats panaméen Mossack Fonseca, dévoilés en avril par une centaine de médias dans le monde entier, ont mis au jour un vaste système d'évasion fiscale impliquant de hauts responsables politiques, sportifs ou milliardaires.
Le comité doit évaluer les pratiques en cours dans le système financier panaméen et proposer des mesures pour renforcer la transparence et la lutte contre la fraude fiscale et le blanchiment d'argent. Il a remis en juillet un rapport préliminaire contenant de premières recommandations.
Le pays d'Amérique centrale a demandé le mois dernier à l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) son rattachement à la convention multilatérale sur l'échange d'information fiscale.
Economiste et professeur américain ayant remporté le prix Nobel en 2001, M. Stiglitz a démissionné du comité, tout...
Les plus commentés
Israël fait sauter le dernier tabou
Ghassan Salamé, ministre de la Culture : Je suis le mendiant de la République
Le Liban est l'un des pays les plus malheureux du monde selon un rapport mondial