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Culture - En librairie

L’« Amalgam » bigarré de Maya Zankoul

Avec ses grands yeux ouverts sur le monde et son large sourire, Maya Zankoul, jeune graphiste de 23 ans, vient de reproduire l'image de son pays dans un ouvrage illustré en langue anglaise, intitulé  « Amalgam ». 
En quelques mots et esquisses, Maya Zankoul redessine le paysage libanais à sa manière. Avec humour, ironie, mais aussi amour. Cette jeune graphiste est déterminée. Avec son enthousiasme débordant et ses idées plein la tête, elle a réussi en quelque temps à faire son petit bout de chemin. Son « nouveau-né », baptisé Amalgam, est un petit ouvrage à format très pratique, qui comporte quarante petites histoires qu'elle a sélectionnées de son blog. Une initiative courageuse, sachant que les blogs sont plus visités et couvrent un plus grand lectorat. Depuis son retour d'Arabie saoudite dans son pays natal qu'elle aime « malgré tous ses défauts, car c'est comme ça qu'on aime quelqu'un », dit-elle, Zankoul, après ses études universitaires, plonge dans la vie professionnelle sans oublier sa passion première : le dessin.
« En revenant du bureau, je reportais toutes mes petites colères quotidiennes sur mon « ordi », une sorte d'exutoire après les journées tumultueuses dans un Beyrouth trépidant de vie et bigarré.  « Cela me relaxait, ajoute-t-elle, car au lieu de critiquer inutilement, j'essayais de partager mes idées avec les autres. » Sur son « laptop », outil indispensable dans sa vie, puisqu'elle y reproduit directement ses dessins, elle crée son blog.

Une BD pas comme les autres
Plate-forme d'échange, Maya Zankoul recevra dessus des milliers de commentaires gratifiants. Apolitiques et prônant la critique constructive dans son « amalgame » de sarcasme et de légèreté, ses expressions puisées dans le quotidien sont le miroir de la société. Sur ses pages blanches, très épurées, où les images étayent sa vision de l'entourage, elle fait circuler son personnage (son alter ego, la Maya sur papier) à travers les rues de Beyrouth parsemées de posters pornos, à travers le trafic inextricable qui ressemble parfois (particulièrement la Marina) au labyrinthe de Shining. Au travail, dans les boutiques de vêtements, sur les escaliers, avec les voisins, les amis, la famille, la dessinatrice reforme son univers imagé.
Dans Amalgam, pas de bulles, « parce que je ne voulais pas faire une bande dessinée, mais un album de vie quotidienne », dit-elle, une écriture débridée qui occupe les espaces libres de la page. Émaillées de références artistiques diverses, comme la peinture et le cinéma, les impressions recueillies sont vivantes, panachées. L'esprit vif, Maya Zankoul, véritable fille de son siècle, ne se perd pas en états d'âme.  Ce projet, elle l'a monté toute seule, avec son argent de poche ; cet ouvrage, dont elle a assuré l'édition, l'impression et la signature au Art Lounge, est promis à se développer, à créer d'autres petits amalgames. En attendant, la jeune graphiste continue à nourrir son blog, qui comprend davantage d'impressions personnelles. À défaut de s'offrir une petite visite, offrez-vous une petite lecture. Amalagam est en vente dans toutes les librairies.  
En quelques mots et esquisses, Maya Zankoul redessine le paysage libanais à sa manière. Avec humour, ironie, mais aussi amour. Cette jeune graphiste est déterminée. Avec son enthousiasme débordant et ses idées plein la tête, elle a réussi en quelque temps à faire son petit bout de chemin. Son...

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