Une femme, Yousra Sidani, obtient le score le plus élevé à Beyrouth

Le ministère de l'Intérieur a publié hier en fin d'après-midi sur son site les scores de la liste gagnante des municipales à Beyrouth qui a fait carton plein, la « Liste des Beyrouthins », parrainée notamment par l'ancien Premier ministre Saad Hariri et les partis chrétiens, et présidée par Jamal Itani. À noter que, hier soir, seuls les scores des 24 élus étaient donnés sur le site du ministère.

L'étude des scores diffusés mène à quelques observations. La tête de liste, Jamal Itani, n'a pas obtenu le nombre le plus élevé de voix. Il vient en troisième position, avec 45 874 voix. C'est une haririenne, une femme, Yousra Mounir Sidani, qui a obtenu le score le plus haut, avec 47 465 voix, soit 1 591 voix de plus que M. Itani. Cette mère de famille active, de confession sunnite, diplômée en gestion de l'AUB, avec une spécialisation en finance, impôts et comptabilité, est enseignante à l'Université Rafic Hariri. Épouse du Dr Issam Balaa, elle est membre du syndicat des experts-comptables. « Sa force, c'est dans son appartenance au courant du Futur qu'elle la puise », souligne un membre de la liste qui a requis l'anonymat. « Je voudrais contribuer à faire de Beyrouth une ville qui rivalise avec toutes les autres, afin d'y ramener mes enfants », avait-elle publié sur Facebook, dans une courte vidéo, lors de la campagne électorale.

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En seconde place, vient un autre membre du courant du Futur, Mohammad Saïd Fatha, de confession sunnite, avec 46 816 voix. Quant à l'autre femme qui a obtenu un excellent score, Hoda Osta, soit 45 855 voix, elle est soutenue par l'influent homme d'affaires sunnite, Fouad Makhzoumi.
La même source souligne qu'un chef de liste n'obtient quasiment jamais le nombre le plus élevé de voix. « C'est en général la personne la plus contestée de la liste », note-t-il, estimant que la famille Itani était « probablement divisée sur le choix de son candidat à la présidence de la municipalité de Beyrouth ».

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Quant aux candidats chrétiens les mieux placés, il s'agit des grecs-orthodoxes Mathilda Khoury, avec 44 056 voix, et Gabriel Ferneiné, avec 43 710 voix, deux indépendants n'appartenant à aucun parti politique. C'est de la notoriété de son père, une personnalité de Mazraa, que Mme Khoury tire la sienne. M. Ferneiné, banquier, membre du conseil d'administration de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth, est, lui, soutenu à la fois par le ministre Michel Pharaon et par le métropolite Élias Audi. « C'est un technocrate, comme 16 des 24 membres de la liste qui ont le soutien des familles beyrouthines et des instances religieuses », indique la source. Avec pour objectif « de travailler avec la société civile ». Pour rejoindre le conseil municipal de Beyrouth, il devra donc démissionner de sa responsabilité à l'hôpital gouvernemental.

Voici par ailleurs les scores de la liste gagnante :
Yousra Sidani : 47 465 (voix), Mohammad Saïd Fatha : 46 816, Jamal Itani : 45 874, Hoda Osta : 45 855, Bilal Masri : 45 144, Abdallah Darwiche : 44 738, Imad Beydoun : 44 097, Mathilda Khoury : 44 056, Fadi Chahrour : 43 826, Gabriel Ferneini : 43 710, Khalil Choucair : 43 453, Rami Issam Ghaoui : 42 950, Sleiman Abdo Jaber : 42 869, Aram Milian : 42 854, Hagop Tarazian : 42 605, Antoine Siriani : 42 564, Joseph Roufayel : 42 421, Joseph Traboulsi : 42 367, Mounir Sinjabi : 41 652, Sohak Kechichian : 41 336, Adnan Omeirat : 40 981, Élie Andréa : 40 798, Ragheb Haddad : 40 309, Élie Yahchouchi : 38 989.

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