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Économie - Rapport

Reconstruire la Syrie, un préalable nécessaire au retour de la paix

La « reconstruction peut être utilisée pour rapprocher les belligérants d’un accord de paix » en Syrie, estime la Banque mondiale. Archives AFP

Les organisations de développement devraient soutenir un plan de reconstruction ambitieux afin d'encourager une paix durable en Syrie, indique la Banque mondiale mardi, dans son Bulletin trimestriel d'information économique de la région Moyen-Orient-Afrique du Nord intitulé « Reconstruire la Syrie dans une perspective de paix ».


La reconstruction et la paix en Syrie sont « les deux faces d'une même pièce », souligne l'institution, ajoutant qu'« une stratégie de reconstruction crédible peut donc être utilisée pour rapprocher les belligérants d'un accord de paix dans un premier temps ». Le rapport souligne que la communauté internationale, incluant la Banque mondiale, peut faire des futures reconstructions un engagement ainsi qu'un instrument pour les négociations de paix. La Banque mondiale n'a cependant pas explicité comment une aide au développement substantielle pourrait être rendue disponible.


Les Syriens n'ont actuellement pas accès à des services de base comme de l'eau salubre, un réseau électrique fiable, des systèmes de santé et d'éducation. Les institutions de développement sont donc invitées à travailler immédiatement de manière « plus active », avec des groupes non étatiques, neutres et reconnus, peut-on lire dans le rapport. « En obtenant des subventions et une assistance technique, les organisations internationales peuvent fournir les secours nécessaires dans le pays tout en participant à un processus de production de connaissances », souligne le rapport. « Ces initiatives devraient permettre à la communauté internationale d'accroître progressivement son aide une fois la paix installée. »

 

Des institutions inclusives
Par ailleurs, « pour reconstruire une Syrie stable, il faut aussi s'attaquer aux causes sous-jacentes de la guerre civile, à commencer par les disparités régionales et la répartition inéquitable des ressources », détaille Quy-Toan Do, économiste senior de la Banque mondiale et coauteur du rapport, ajoutant que « la reconstruction du pays ne peut pas reposer uniquement sur des projets d'infrastructure, mais elle doit s'accompagner aussi de la mise en place d'institutions inclusives, indispensables au rétablissement de la confiance et à l'apaisement des tensions sociales ». Ainsi, parmi les interventions à court terme susceptibles de donner de bons résultats dans l'hypothèse d'un accord de cessez-le-feu durable, figure notamment la création, dès maintenant, d'emplois et de possibilités de participation à l'activité économique, en particulier au profit des ménages dirigés par des femmes.


Au cours des cinq dernières années, la Syrie a été ravagée par une guerre civile qui a fait plus de 250 000 morts, provoqué le déplacement de près de la moitié de la population et causé une crise des réfugiés dans les pays avoisinants et en Europe. Dans son rapport, la Banque mondiale précise que plus de 70 % des réfugiés syriens souhaitent retourner chez eux lorsque le conflit cessera. Par ailleurs, comme l'indique le même rapport, au milieu de l'année 2014, les destructions causées par le conflit au niveau des équipements et biens de production s'élevaient à 70 à 80 milliards de dollars.

 

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Les organisations de développement devraient soutenir un plan de reconstruction ambitieux afin d'encourager une paix durable en Syrie, indique la Banque mondiale mardi, dans son Bulletin trimestriel d'information économique de la région Moyen-Orient-Afrique du Nord intitulé « Reconstruire la Syrie dans une perspective de paix ».
La reconstruction et la paix en Syrie sont « les deux...

commentaires (3)

IN GOD WE TRUST. Je ne voudrai pas rire devant tant de destruction, mais on si on met la charrue avant les boeufs c'est qu'il y a bien une raison, qui nous fera rire le dernier et bien rire .

FRIK-A-FRAK

12 h 24, le 14 avril 2016

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Commentaires (3)

  • IN GOD WE TRUST. Je ne voudrai pas rire devant tant de destruction, mais on si on met la charrue avant les boeufs c'est qu'il y a bien une raison, qui nous fera rire le dernier et bien rire .

    FRIK-A-FRAK

    12 h 24, le 14 avril 2016

  • TITRE FAUX : LA PAIX PREALABLE A LA RECONSTRUCTION!

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 33, le 14 avril 2016

  • Pourquoi pas un "Rafic Hariri", mais Syrien cette fois, pour reconstruire ? Finiront-ils par le "liquider", lui aussi ? Avec eux, on ne sait jamais !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    07 h 04, le 14 avril 2016

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