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Liban - Crise des déchets

L’exportation des immondices, dernier recours pour résoudre le problème ?

Face à la nuée de mouches qui ont envahi Beyrouth, les opérations de pulvérisation d'insecticides ont été renforcées dans la capitale.

Les monticules de déchets font désormais partie du paysage. Joseph Eid/AFP

Quatre mois après le début de la crise des déchets le 17 juillet dernier, retour à la case de départ. Les conflits politico-communautaires entravent l'aboutissement à une solution au dossier qui ne constitue plus d'ailleurs une priorité pour le gouvernement et les différents partis politiques. Depuis quelques jours en fait, ils font preuve d'un mutisme absolu concernant la crise des déchets, comme si l'amoncellement des ordures un peu partout dans le pays faisait désormais partie intégrante du paysage. Leur unique préoccupation reste la séance parlementaire de demain et la loi sur la récupération de la nationalité par les émigrés.
Parallèlement, le chaos s'enracine profondément et les répercussions néfastes des montagnes de déchets se font ressentir un peu plus chaque jour : des nuées de mouches qui envahissent la capitale, des rats morts parmi les monticules de déchets, des sacs poubelles flottant dans les eaux de pluie, des déchets qui brûlent à l'air libre dégageant toute sorte de matières toxiques, de petites décharges improvisées dans certaines vallées et forêts... la liste est loin d'être exhaustive !


Avec l'échec du plan Chehayeb – les sites de décharges proposés ayant été rejetés pour des raisons politico-communautaires –, l'unique option envisageable en cette période reste l'exportation des déchets. C'est ce qu'a expliqué hier le Premier ministre, Tammam Salam, au cours d'une conversation à bâtons rompus avec les journalistes qui l'accompagnaient à Riyad, en Arabie saoudite, où il doit participer aux travaux du sommet pays arabes-États d'Amérique latine. « Il se peut que le coût de l'exportation des déchets soit élevé et les critères techniques difficiles à remplir, mais si nous réussissons à le faire, ce sera une phase transitoire pour les dix-huit prochains mois, a-t-il indiqué. Cela nous permettra de gagner du temps pour mettre en application le plan de gestion durable qui doit encore être approuvé. »
Le bloc parlementaire du Hezbollah s'est lui aussi prononcé sur le sujet hier, estimant que l'échec de la gestion de la crise des déchets reflète « la régression de la situation dans le pays, ainsi que les divisions qui mettent en péril le présent et l'avenir » du Liban. Il a souligné qu'il a œuvré à résoudre le problème sur base de critères nationaux, scientifiques et environnementaux. Toutefois, les problèmes communautaires ont entravé l'application des solutions. Quant au ministre de l'Environnement, Mohammad Machnouk, il a soulevé le problème avec l'ambassadeur d'Allemagne, Martin Huth.

 

(Repère : Actes citoyens, précautions à prendre : que faire, au niveau individuel, face à la crise des déchets)


Sur le plan pratique et suite à la nuée de mouches qui ont envahi la capitale, le département santé de la municipalité de Beyrouth a renforcé les opérations de pulvérisation d'insecticides dans les quartiers de la ville, sur instructions du mohafez de Beyrouth, Ziyad Chébib.
Pour sa part, l'Office des eaux de Beyrouth et du Mont-Liban s'est voulu rassurant. Dans un communiqué, il a ainsi annoncé que les examens bactériologiques et chimiques menés sur les sources d'eau et sur les réseaux de distribution d'eau potable ont montré que « la situation est similaire aux années précédentes ». « Aucune trace de contamination des sources d'eau et des réseaux de distribution par les eaux de pluie infestées par les déchets n'a été trouvée », a-t-il affirmé. Pour longtemps ?
Enfin, Assaad Zebian, militant du collectif « Vous Puez ! », a déclaré dans une interview accordée à l'agence al-Markaziya que le collectif ne s'est pas retiré de la rue et qu'il est en train de préparer un grand rassemblement à l'occasion de la fête de l'Indépendance.

 

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commentaires (5)

ET QUAND LES MOUCHES PARTIRAIENT AVEC LES DÉCHÊTS... ESPÉRONS EN 2015 SINON EN 2016... LES MOUCHES DU COCHE.. . ELLES... RESTERAIENT POUR NOUS CLAIRONNER CHACUNE L'HISTOIRE DE SON APPORT ET DE SA FATIGUE... POUR DÉBARRASSER LE PAYS DES SIMPLES MOUCHES DES IMMONDICES... MOUCHES DU COCHE... POUR VOUS SONNE LA CLOCHE !!!

LA LIBRE EXPRESSION

13 h 23, le 11 novembre 2015

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Commentaires (5)

  • ET QUAND LES MOUCHES PARTIRAIENT AVEC LES DÉCHÊTS... ESPÉRONS EN 2015 SINON EN 2016... LES MOUCHES DU COCHE.. . ELLES... RESTERAIENT POUR NOUS CLAIRONNER CHACUNE L'HISTOIRE DE SON APPORT ET DE SA FATIGUE... POUR DÉBARRASSER LE PAYS DES SIMPLES MOUCHES DES IMMONDICES... MOUCHES DU COCHE... POUR VOUS SONNE LA CLOCHE !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 23, le 11 novembre 2015

  • A la réflexion ,pour des sacs en plastique pas-biodégradables ...les déchets de 3 kilos de légumes , 1 kilo de viande , 3 boites de conserve, 5 boites de spaghetti,2 pots de Nutella, une caisse de vin vide et etc. ...combien cela va couter ...? la réexportation et l'exportation de nos déchets ...? qui va payé la note finale...?

    M.V.

    11 h 21, le 11 novembre 2015

  • "Suisse" du Moyen-Orient.... pour indigènes sous- développés.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    08 h 35, le 11 novembre 2015

  • FAUT EXPORTER "TOUS" LES "IMMONDICES"... LES PLUS GRANDS PLUS URGENTS QUE LES PLUS PETITS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 21, le 11 novembre 2015

  • Il faut importer des oiseaux insectivores..... au lieu de les abattre par dizaines de milliers ...même que certains abrutis appellent ca de la chasse....

    M.V.

    08 h 18, le 11 novembre 2015

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