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À La Une - Repère

Actes citoyens, précautions à prendre : que faire, au niveau individuel, face à la crise des déchets

Voici une liste de recommandations édictées par le ministère de la Santé et différents experts interrogés sur le sujet.

Des ordures amoncelées près du fleuve de Beyrouth, le 30 octobre 2015. REUTERS/Mohamed Azakir

Alors que la mise en oeuvre d'un plan pour la résolution de la crise des déchets ne cesse d'être retardée, les risques pour la santé liés à l’amoncèlement des ordures dans les rues augmentent de manière considérable, du moins du point de vue de la toxicité. Les experts distinguent en fait deux types d'exposition aux molécules toxiques : une exposition répétée, c'est-à-dire à petites doses, et une exposition à une concentration élevée.

Interrogé par L'Orient-Le Jour, Dominique Salameh, directeur du département de chimie à la faculté des sciences de l'Université Saint-Joseph, pointe du doigt l'incinération sauvage des immondices et le dépôt des déchets dans des terrains non étanches. "En continuant à brûler les déchets en cette saison de pluies, les particules dégagées dans l'air par la fumée vont retourner d'une manière immédiate et agressive sur le sol et les plantations, puis seront entrainées par les eaux de pluie dans la nappe phréatique", explique-t-il.

Si le gouvernement se montre incapable, jusqu'à présent, d'agir sur le dossier, chaque personne peut, à son niveau, agir pour limiter les dégâts, et adopter certaines mesures pour se protéger.

 

Agir pour limiter les dégâts

 

Ne pas jeter, ni brûler les déchets dans les zones à risques
Il ne faut pas brûler, de manière sauvage, les déchets, ni les jeter aux abords des fleuves, ce qui risque de contaminer le cours d'eau, ou dans les vallées, ce qui provoquerait l'infiltration dangereuse d'eaux polluées dans les couches souterraines. Il ne faut pas non plus jeter les ordures à la mer.

Sur ce point, le ministre de la Santé, Waël Bou Faour a indiqué que la pollution des eaux souterraines peut entraîner la prolifération de bactéries, de virus et de champignons, lesquels causeraient des pathologies dermatologiques, des intoxications alimentaires et des maladies telles que la salmonelle ou l'insuffisance rénale.

 

 

 
Brûler et amonceler les ordures aux abords des fleuves peut causer de graves maladies. Photo Reuters

 

Mettre les déchets dans des sacs étanches
Ce geste simple limite la migration des déchets d'un endroit à un autre. Une migration qui peut notamment se faire via les animaux ou insectes.

 

Trier les déchets

Au niveau individuel, ou collectif, trier les déchets.

Voici la liste des associations qui récupèrent les déchets triés : Qui contacter pour recycler les déchets triés?

 

 

Au niveau individuel, des mesures peuvent être prises

 

Quelques règles simples d'hygiène

 
Les experts recommandent de se savonner les mains pendant au moins 20 secondes (Thomas Lohnes - DDP - AFP)

 


Pour minimiser les risques de santé liés aux déchets, une hygiène personnelle et alimentaire doit être adoptée. Il est fortement recommandé de se savonner les mains pendant au moins 20 secondes avant de manger et de préparer des plats cuisinés et après avoir utilisé les toilettes ou nettoyé un nouveau-né.
Il est également recommandé d'utiliser une eau propre pour le bain et le brossage des dents, et, en cas de doute, s'abstenir de l'avaler.

 

Contrôler les aliments


Les experts recommandent de bien laver les fruits et légumes. Photo Bigstock

 
Les aliments peuvent être vecteurs de risques bactériologiques.
Il est ainsi recommandé de ne boire qu'une eau fiable, c'est-à-dire embouteillée ou dont on est sûr de la source.

Les experts recommandent également de bien laver les fruits et légumes, notamment ceux qui sont destinés à être consommés crus, en les trempant dans un récipient d'eau chlorée ou purifiée au moyen de stérilisateurs vendus en pharmacie. Plus globalement, il est recommandé de s'abstenir de consommer de la viande crue, notamment dans les restaurants dont on n'est pas sûr du niveau d'hygiène.

Niveau hygiène alimentaire, il est recommandé de s'abstenir de boire et de manger dans un même plat que d'autres, même si ce sont des membres d'une même famille, et de couvrir les aliments pour éviter que les mouches ne s'y posent.

 

 

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commentaires (5)

NE MANGEZ PLUS ! NE BUVEZ PLUS ! NE FAITES PLUS PIPI NI K.K. !

LA LIBRE EXPRESSION

18 h 48, le 09 novembre 2015

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Commentaires (5)

  • NE MANGEZ PLUS ! NE BUVEZ PLUS ! NE FAITES PLUS PIPI NI K.K. !

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 48, le 09 novembre 2015

  • Prenez ces 128 "députés" et les MARIONNETTES-INCAPABLES de notre soi-disant "gouvernement", attachez-les sur la montagne d'ordures le long du fleuve de Beyrouth (voir les 2 belles photos en tête d'article) pour quelques heures, ils ne méritent vraiment pas mieux ! Irène Saïd

    Irene Said

    16 h 12, le 08 novembre 2015

  • ON CROIT RÊVER ! LE PREMIER RESPONSABLE DE CE MALHEUR, LE MINISTRE DE LA SANTÉ WAÊL BOU FAOUR NOUS APPREND QUE LA POLLUTION DES EAUX SOUTERRAINES PEUT ENTRAÎNER LA PROLIFÉRATION DE BACTÉRIES, DE VIRUE ET......

    Gebran Eid

    13 h 24, le 08 novembre 2015

  • Je recommande aux 128 députés de sa laver les mains avec du savon de Tripoli ou de Marseille pendant au moins 20 secondes puis d'aller au Parlement pour élire un nouveau Président de la République. C'est la priorité des priorités.

    Un Libanais

    11 h 49, le 08 novembre 2015

  • Superbe la photo ! il y a encore des privilégies...! qui ont de l'eau peut être potable au robinet.......

    M.V.

    18 h 29, le 07 novembre 2015

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