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Liban

Fatfat : Nous accepterons la promotion de Roukoz, mais malgré nous

Le député Ahmad Fatfat a pris position hier contre le fait d'accorder des concessions au Hezbollah et au Courant patriotique libre (CPL), notamment sur le dossier des nominations militaires, sinon à contrecœur.
« Tout le monde sait que les questions essentielles sont liées à la situation régionale », a indiqué M. Fatfat dans un entretien à Radio Orient. « Mais cela ne veut pas dire pour autant que le dialogue est stérile. Il est une nécessité pour assurer la continuité entre les parties politiques. Lorsque nous arriverons à une étape où il y aura une décision régionale et internationale pour faciliter les choses, nous serons prêts à interagir avec elle de manière positive », a-t-il précisé.
Le député du bloc du Futur a estimé que « dans le cadre du dialogue bilatéral entre le Hezbollah et le courant du Futur, la présidentielle est le premier point à l'ordre du jour, alors qu'il s'agissait auparavant des moyens de baisser la tension dans la rue ». « Il s'est avéré que le Hezbollah ne veut pas discuter de la question, dans la mesure où il n'y a pour lui qu'un seul candidat, et c'est là le problème », a-t-il noté.
Répondant aux propos tenus par le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad, mardi, lors de la séance de dialogue, Ahmad Fatfat a dit : « Ses propos selon lesquels ils veulent un président qui dissipe les craintes sont problématiques. Et pour cause : tous les Libanais ont des craintes, sauf le Hezbollah, qui est armé et qui appartient à une vaste alliance régionale, alors que les autres n'ont pas d'armes et ne peuvent rien imposer sur la scène interne. Le Hezbollah est le dernier à pouvoir parler de craintes, parce que l'angoisse fondamentale est celle de la présence des armes illégales, qui imposent ce qu'elles veulent aux Libanais. »
« Ce qui est requis, ce n'est pas seulement l'examen du profil du président, mais des décisions et d'élire un président. C'est à ce moment-là que tout devient possible, notamment l'élaboration d'une loi électorale », a-t-il ajouté.
Le député de Denniyé a en outre estimé que « Saad Hariri a donné son accord à la promotion de Chamel Roukoz si cela permet de (...) redynamiser le Conseil des ministres conformément aux usages constitutionnels ». « La promotion d'un officier parce qu'il est le gendre du général Aoun, et indépendamment de son ancienneté, constitue une politisation totale de l'armée », a-t-il noté.
Et de poursuivre : « D'ailleurs, les promotions ne relèvent pas du Conseil des ministres. La loi sur la défense est claire, et le mécanisme stipule que la proposition doit émaner du commandant en chef de l'armée, sur base de quoi le ministre de la Défense fait une proposition à travers un décret ordinaire, signé par le Premier ministre et le président de la République. »
« La question n'est pas une affaire d'entente politique. Mais nous l'accepterons malgré nous si cela accélère la gestion des affaires quotidiennes », a souligné M. Fatfat.
Concernant les attaques de Hassan Nasrallah contre l'Arabie saoudite, M. Fatfat a estimé que « le secrétaire général du Hezbollah précise toujours qu'il n'est pas arabe et que son agenda est iranien au niveau régional ». « Tant qu'il y a un clash entre les Arabes et l'Arabie d'une part et l'Iran de l'autre, il est en faveur de l'axe iranien. Il existe une alliance Hezbollah-Assad-Iran-Russie, et peut-être même Israël, parce que ce dernier profite énormément de ce qui se produit », a-t-il ajouté.
« Le Hezbollah et le CPL n'ont jamais rien donné en contrepartie de ce qu'ils ont pris. Je suis contre le fait de leur accorder des concessions à l'étape actuelle. Ils ne s'en contenteront pas. Ce qu'ils veulent, c'est torpiller l'accord de Taëf, parce qu'ils sont contre l'arabité. Ils veulent conclure un nouvel accord et réaliser des gains au profit de l'Iran dans la région, dans l'espoir que cela se répercutera positivement sur eux », a-t-il conclu.

Le député Ahmad Fatfat a pris position hier contre le fait d'accorder des concessions au Hezbollah et au Courant patriotique libre (CPL), notamment sur le dossier des nominations militaires, sinon à contrecœur.« Tout le monde sait que les questions essentielles sont liées à la situation régionale », a indiqué M. Fatfat dans un entretien à Radio Orient. « Mais cela ne veut pas dire...

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