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Économie - Crise de la dette grecque

Grèce : Tsipras mise sur le « non » pour peser dans les négociations

Alors que la Grèce a instauré hier un contrôle des capitaux et ne devrait pas honorer sa dette au FMI, aujourd'hui, Alexis Tsipras a tenté de contrecarrer la volonté de ses créanciers de transformer le référendum du 5 juillet en consultation sur le maintien du pays dans la zone euro.

Pour le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, le référendum du 5 juillet est une arme de plus dans les négociations, interrompues depuis samedi, avec ses créanciers et non une consultation sur l’avenir du pays dans la zone euro. Intervenant à la télévision à la fin d’une journée marquée par l’instauration d’un contrôle des capitaux dans le pays et d’importantes manifestations en faveur du « non », il a en outre confirmé un défaut de paiement vis-à-vis du FMI dès aujourd’hui. AFP PHOTO / LOUISA GOULIAMAKI

À six jours d'un référendum à hauts risques, dimanche, la plupart des responsables européens ont lancé hier la bataille du « oui », tentant de convaincre les Grecs de ne pas tourner le dos à l'euro au moment où le pays, au bord du gouffre financier, a dû fermer ses banques. Dans la soirée, Alexis Tsipras a cependant tenté d'apaiser le débat en présentant le référendum comme une étape, importante certes, des négociations. Sur le même mode, il a fait comprendre que la Grèce ne paierait pas mardi les 1,5 milliard d'euros qu'elle doit au FMI, mais faute d'argent, pas de bonne volonté.

« Un « non » voudrait dire (...) que la Grèce dit non à l'Europe », avait lancé hier à Bruxelles le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, critiquant très vivement le gouvernement grec et se disant « trahi » par Athènes. « Je demanderai aux Grecs de voter oui », a-t-il ajouté. Comme lui, plusieurs dirigeants européens, dont la chancelière allemande, Angela Merkel, et le président français, François Hollande, ont fait le pari du « oui » aux propositions des créanciers, liant le résultat du vote de dimanche au maintien ou non de la Grèce dans la zone euro. Une lecture que ne partage pas Alexis Tsipras pour qui une victoire du « non » signifierait simplement que le gouvernement serait « mieux armé pour renégocier avec les créanciers ». « Notre choix est de rester dans l'euro (...), le message (aux créanciers) est que le gouvernement grec va continuer de se trouver à la table des négociations au lendemain du référendum », a-t-il assuré lors d'un entretien d'une heure à la télévision publique Ert.


(Lire aussi : De Paris à Pékin : tour d'horizon des réactions)


Depuis samedi, la crise qui oppose le gouvernement grec à ses créanciers, Union européenne et Fonds monétaire international, a pris une tournure dramatique et inédite dans l'histoire de l'union monétaire. Réagissant à l'annonce surprise par Alexis Tsipras d'un référendum le 5 juillet sur le plan d'aide financière proposé par les créanciers en échange d'une série de réformes, la zone euro a décidé de ne pas prolonger l'assistance à Athènes, rendant la Grèce responsable de la rupture des négociations.

La Grèce, dont les caisses sont vides, risque le scénario noir d'une sortie de l'euro, le « Grexit » redouté par toute l'Europe. Pour préserver le pays d'un effondrement bancaire, le gouvernement grec a d'ailleurs décidé de verrouiller le secteur financier et mis en place un contrôle des capitaux. Les banques et la Bourse resteront fermées jusqu'au 7 juillet, des mesures d'exception qui ont déstabilisé les Bourses mondiales sans toutefois les faire paniquer.


 

« Une politique différente »
Lors de son allocution télévisée, Alexis Tsipras, qui s'exprimait alors que des milliers de Grecs étaient rassemblés dans le centre d'Athènes en soutien au « non », a implicitement répondu à tous ceux qui s'interrogent sur son avenir politique en cas de victoire du « oui ». « Si les Grecs veulent continuer avec les plans d'austérité à perpétuité, ce qui nous empêchera de relever la tête... nous respecterons leur choix mais nous n'appliquerons pas (cette politique) », a-t-il déclaré. Le chef du gouvernement s'est à nouveau dit convaincu du fait que les créanciers ne souhaitent pas la sortie de la Grèce de la zone euro en raison du « coût considérable » qu'aurait une telle initiative. « Je ne pense pas que leur intention soit de pousser la Grèce hors de l'euro mais de mettre fin aux espoirs qu'il puisse y avoir une politique différente en Europe », a-t-il souligné.

Il a par ailleurs fait clairement comprendre que si les créanciers faisaient une nouvelle proposition acceptable aux yeux de son gouvernement, Athènes rembourserait comme prévu l'échéance de 1,5 milliard d'euros due au Fonds monétaire international (FMI) aujourd'hui. Mais il a d'emblée semblé écarter cette perspective : « Comment est-ce possible que les créanciers attendent le paiement du FMI alors qu'ils ont imposé l'asphyxie aux banques ? » s'est-il interrogé, avant d'ajouter : « Dès qu'ils auront décidé de lever l'asphyxie, ils seront payés. » La réaction du FMI à ce défaut de paiement, normalement vu comme gravissime, risque de donner le ton de la suite des discussions aujourd'hui.

 

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À six jours d'un référendum à hauts risques, dimanche, la plupart des responsables européens ont lancé hier la bataille du « oui », tentant de convaincre les Grecs de ne pas tourner le dos à l'euro au moment où le pays, au bord du gouffre financier, a dû fermer ses banques. Dans la soirée, Alexis Tsipras a cependant tenté d'apaiser le débat en présentant le...

commentaires (7)

Le pb grec est bien plus immense que ce qu'on peut imaginer, pq les organisation mondial ne prête pas comme avec les autres c'est qu'il s ete prouver (il faut lire les anciens articles sur la grece qu tout début de leur pb), apres une enquête approfondie et les résultats ont ete la chute de l'ancien cabinet il a été découvert une énorme mafia étatique qui était corrompue encore plus qu'au LIBAN !! VOILA LA SEULE RAISON VALABLE !!

Bery tus

15 h 20, le 30 juin 2015

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Commentaires (7)

  • Le pb grec est bien plus immense que ce qu'on peut imaginer, pq les organisation mondial ne prête pas comme avec les autres c'est qu'il s ete prouver (il faut lire les anciens articles sur la grece qu tout début de leur pb), apres une enquête approfondie et les résultats ont ete la chute de l'ancien cabinet il a été découvert une énorme mafia étatique qui était corrompue encore plus qu'au LIBAN !! VOILA LA SEULE RAISON VALABLE !!

    Bery tus

    15 h 20, le 30 juin 2015

  • Mais, espérons qu'il ne va pas faire pschitt à la fin.... comme d'habitude !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    14 h 45, le 30 juin 2015

  • Enfin un Grec non hâbleur !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    14 h 38, le 30 juin 2015

  • Pour une fois qu'on trouve un Grec de ce "calibre" !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    14 h 13, le 30 juin 2015

  • J'adore ce personnage , tres fute et aimant son pays plus que l'europe des fumiers de bruxelles , qui ont, il faut le souligner avec force, prete de l'argent aux banques allamandes et francaises et non pas aux grecs directement . Ils renvoient tous ces predateurs fmi , bk mondiale et bruxelles au diable et leur dit , moi je dors tranquille, vous, je ne vous paye pas , bonne nuit les amis .Et il sort , comme on fait au foot, en changeant de joueur , un fait nouveau pour gagner du temps, le referundum. Devinez qui ne dormira pas ? On essaye d'expliquer que la Grece aura tout a perdre en sortant de l'euro , mais on cache le fait que l'europe en situation de faille globale chronique y laissera des plumes que les autres pays en border line ne supporteront pas de subir encore les effets d'un defaut de payment qu'on va chercher a repercuter sur eux a l'agonie . Bravo Tsipras , chapeau bas Monsieur . Un vrai grec fier comme on les aime .

    FRIK-A-FRAK

    13 h 01, le 30 juin 2015

  • Très malin, ce petit grec !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    11 h 26, le 30 juin 2015

  • OU : QUAND ON CONDUIT SA PATRIE AU SUICIDE !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 22, le 30 juin 2015

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