Photo d'archives AFP.
Le leader du Parti socialiste progressiste (PSP) Walid Joumblatt a révélé au quotidien as-Safir, dans son édition de mardi, qu'il démissionnerait prochainement de son mandat de député, ouvrant ainsi la voie à son fils Taymour pour lui succéder.
M. Joumblatt a dans ce contexte indiqué que le président de la Chambre Nabih Berry lui a promis d'organiser des élections en mai.
Le bureau de presse du PSP a publié hier un communiqué précisant que "Taymour Joumblatt se présentera aux législatives dans le cadre d'une bataille électorale ordinaire, à l'instar de tous les autres candidats".
Depuis plusieurs semaines, des rumeurs ont circulé sur un éventuel retrait de la vie politique du chef du PSP. M. Joumblatt avait toutefois démenti ces rumeurs.
Sur un autre plan, le leader druze a indiqué au Safir qu'il témoignera en juin devant le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) qui juge les assassins de l'ex-Premier ministre Rafic Hariri. Le président de la chambre de première instance du TSL, le juge David Re, avait annoncé le 9 janvier que le nom de Walid Joumblatt sera ajouté à la liste des témoins de l'accusation ainsi que le nom du journaliste Ali Hamadé, frère du député et ancien ministre Marwan Hamadé. M. Re avait estimé que les témoignages de MM. Joumblatt et Ali Hamadé seraient pertinents pour le tribunal du fait des relations étroites qu'ils entretenaient avec Rafic Hariri.
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Au cours de son interview avec as-Safir, M. Joumblatt s'est également attardé sur le sujet de la présidentielle. Selon lui, une fois qu'un accord sur le nucléaire entre Téhéran et Washington sera trouvé, il deviendra plus facile de dégager un consensus pour élire un président de la République au Liban.
En attendant cet accord, M. Joumblatt appelle à "coexister avec la réalité de la vacance présidentielle de la meilleure façon et améliorer les conditions de gestion de la crise en réactivant l'action du gouvernement, en prêtant attention aux problèmes de la vie quotidienne et en traitant avec pragmatisme les grandes questions conflictuelles". "Par exemple, celui qui en ce moment insiste à soulever la question des armes du Hezbollah serait stupide, parce que ces armes sont plus que jamais liées au contexte régional", a poursuivi le chef du PSP.
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M. Joumblatt a en outre estimé que "les maronites mènent des actions qui ressemblent au suicide". "Je sais que certains vont se fâcher de moi, mais il est nécessaire de dire la vérité : les maronites mènent des actions qui ressemblent au suicide, comme le prouvent les expériences du passé jusqu'à arriver à celles du présent, a-t-il affirmé. Avec le recul de la présence chrétienne en Irak, en Palestine et en Syrie, le Liban est devenu le seul point de concentration pour leur présence en Orient. Les chrétiens doivent donc traiter avec réalisme la question présidentielle afin de conserver leur rôle auquel nous tenons."
La présidence est vacante depuis le 25 mai, date de la fin du mandat de Michel Sleiman. La dix-neuvième séance parlementaire consacrée à l'élection d'un nouveau président de la République libanaise n'a pu se tenir le 18 février, le quorum des deux-tiers (86 députés sur 128) n'ayant pas été atteint. Une vingtième séance a été fixée au 11 mars.
Cet article a été modifié à 17h30
Pour mémoire
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M. Joumblatt a dans ce contexte indiqué que le président de la Chambre Nabih Berry lui a promis d'organiser des élections en mai.
Le bureau...
Ce serai bien une "primaire" pour élire un président du PSP !!!!!! Faut pas rêver !!!!
01 h 46, le 11 mars 2015