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Liban - Trois questions à... Robert Fadel

« Tripoli ne fait pas partie des priorités du gouvernement... »

Robert Fadel, qui a annoncé avoir renoncé à son salaire de député durant toute la période de son mandat prorogé pour lutter contre la pauvreté dans la capitale du Liban-Nord.

Pourquoi avez-vous pris cette initiative ?
J'ai toujours été actif, sans nécessairement l'annoncer dans la presse, pour les plus défavorisés à Tripoli. Depuis mon élection, toute mon action a été centrée sur la création d'emplois, la formation des jeunes et l'amélioration des conditions de vie des citoyens au Liban, en particulier dans les régions défavorisées. Donc, renoncer à mon salaire de député est une suite logique de mon action. Il y a quelques semaines, j'ai présenté un projet de loi pour combattre l'extrême pauvreté au Liban. En attendant que la loi, qui est actuellement dans les commissions parlementaires, soit votée et que l'État débloque les fonds nécessaires, je pense que chaque citoyen, en particulier les députés, peut contribuer à cette cause noble.


Comment ce salaire servira à lutter contre la pauvreté ?

À travers deux types d'aides très ciblées. Premièrement, en aidant à couvrir les frais de scolarité des élèves dont les parents n'ont pas les moyens de le faire. Deuxièmement, en aidant les associations à but non lucratif et apolitiques dont l'action vise à améliorer les conditions de vie des citoyens dans les quartiers défavorisés de Tripoli.

 

(Lire aussi : Le Conseil des ministres n'a pas entériné la proposition de loi sur la prorogation ... )

Quelle est l'utilité d'une telle initiative, alors que Tripoli a besoin d'un plan de développement ?
J'ai travaillé un an durant, avec les députés de Tripoli, pour la mise en place d'un plan de développement économique pour la ville. Celui-ci est prêt et repose en grande partie sur l'initiative privée. À la suite de ce plan, un certain nombre de personnes de la société civile ont proposé des projets d'investissements à Tripoli dont une partie des bénéfices irait au développement des zones les plus défavorisées, mais cela a été bloqué par la dégradation de la situation.
Par ailleurs, le ministère des Affaires sociales a mis en place un programme très ambitieux pour aider les familles les plus défavorisées dans tout le Liban, mais il a besoin de plus gros moyens et d'un plus gros budget.
En dépit de la situation catastrophique aux niveaux sécuritaire et social à Tripoli, cette ville ne fait pas partie des priorités du gouvernement, malgré des effets d'annonce comme la décision du dernier Conseil des ministres d'allouer 30 milliards de LL (20 millions de dollars) pour Tripoli. Les solutions apportées sont sans commune mesure avec l'ampleur des problèmes à Tripoli. Le gouvernement n'a ni l'ambition ni la volonté de régler les problèmes. Face à cette impuissance, j'ai pensé donner l'exemple, en espérant que d'autres députés de la ville suivront.

 

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