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Liban - Réaction

Raï furieux contre la destruction de l’entité libanaise « par les loups »

En guise de clôture de sa tournée en Australie, le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a donné une conférence de presse tenue à l'évêché maronite de Sydney. Il en a profité pour adresser de violentes critiques aux députés et à la classe politique en général, assurant qu'il parlera désormais de la présidence avec les États étrangers puisque les décisions viennent désormais de l'extérieur...

Raï a commencé par remercier l'évêque maronite Mgr Antoine Charbel Torbey qui a organisé les détails de cette visite. Il a aussi remercié tous ceux qui l'ont accompagné dans les nombreuses étapes de ce voyage, notamment les dignitaires religieux des différentes communautés, tous ceux qui ont contribué à son financement ainsi que les autorités australiennes et les membres de la communauté libanaise dans ce grand pays.
Le patriarche a salué les efforts des expatriés libanais et du monde arabe qui ont brillé en Australie et donné ainsi une belle image du Liban et du monde arabe. « Ces émigrés d'origine libanaise et arabe, a déclaré le patriarche, ont réussi à se faire respecter des autorités locales et des autres citoyens australiens. Mais ils ont aussi respecté les usages démocratiques, les lois et les règles de ce pays, ainsi que son État et ses institutions. Nous avons d'ailleurs été frappés par la pratique démocratique dans ce pays où opposants et loyalistes s'assoient côte à côte au Parlement et discutent ensemble, toujours sous le plafond de l'intérêt général. Chaque partie respecte l'autre et aucune ne cherche à entraîner le pays selon ses envies ou ses intérêts. Chaque ministre a d'ailleurs son équivalent de l'ombre au sein de l'opposition qui lui demande des comptes sur tout ce qui touche son ministère. C'est sans doute cela le secret de la réussite de l'Australie et le fait qu'elle attire autant de gens dans le monde. »
Après avoir remercié les autorités australiennes pour leur engagement au Moyen-Orient, notamment envers les réfugiés syriens et au sein de la coalition menée par les États-Unis, le patriarche Raï a ensuite lancé une violente diatribe contre les députés libanais qui ont d'abord maintenu la vacance à la tête de la République avant de laisser le pays atteindre le bord du gouffre sur le plan parlementaire. « Les députés se sont ainsi précipités comme de bons élèves, sur leurs sièges au Parlement, dans une affluence surprenante pour proroger leur propre mandat. Ils ont ainsi une fois de plus violé la Constitution et bafoué la volonté populaire, tout en foulant aux pieds le pacte national qui exige que les chrétiens soient représentés à la présidence de la République, les chiites à la tête du Parlement et les sunnites à la présidence du Conseil. La présidence est ainsi vacante alors que les deux autres fonctions sont occupées et actives. Est-ce le début d'un processus visant à mettre un terme à la formule libanaise ? Est-ce ainsi que les députés et les blocs parlementaires se préparent à célébrer le centenaire de la déclaration du Grand Liban dans six ans ? S'il y a des députés qui sont opposés à ce processus et qui écoutent la voix de leur conscience, qu'ils traduisent cette opposition en présentant leur démission de ce Parlement que le tribunal de la conscience et de l'histoire ne pourra que condamner ! »
Raï a encore assuré que l'Église continuera à condamner et dénoncer ces pratiques et cette destruction systématique de l'entité libanaise. « Nous resterons avec notre peuple, prêts à le protéger contre les loups », a déclaré le patriarche qui a été longuement ovationné et qui a conclu son allocution en demandant à la société civile et toutes les bonnes volontés de contribuer à la protection du Liban pour qu'il reste cet espace et ce modèle de démocratie, de diversité culturelle et religieuse, et de liberté en Orient.

Les décisions viennent de l'étranger...
Le patriarche maronite a ensuite répondu aux questions des présents. Il a ainsi précisé ne pas avoir abordé la question de la présidence avec le Premier ministre australien. Par contre, la conversation a porté sur l'armée, et M. Abbott a affirmé que son pays soutient l'armée libanaise.
À la question de savoir s'il compte recevoir à Bkerké les députés qui ont prorogé leur mandat, le patriarche a répondu qu'il ne veut pas aborder la question de la prorogation ni celle des élections législatives. Ce qui compte pour lui, c'est de commencer par le début, c'est-à-dire par l'élection d'un nouveau président de la République. Mais il a ajouté que la prorogation du mandat du Parlement est une erreur et une faute. Elle est illégale.
Au sujet du partage du pouvoir en trois tiers, le patriarche Raï a déclaré qu'il n'y croyait pas au début. Mais après avoir vu cette volonté systématique de discréditer les institutions ou de les paralyser par la vacance ou la prorogation, il commence à avoir des doutes. « Je n'ai plus aucune confiance dans le Parlement car ce qui se passe est inacceptable », a-t-il déclaré tout en répétant que ceux qui ne sont pas d'accord avec ce qui se passe devraient présenter leur démission. Raï a affirmé, en réponse à une question, qu'il parlera désormais avec les États étrangers de la présidence, car « il est clair, a-t-il dit, que les décisions viennent de l'étranger, même celle de la prorogation du mandat du Parlement ». Il a enfin assuré qu'avec toutes les bonnes volontés, il continuera à défendre le Liban, avec les dents s'il le faut, contre les appétits des loups...

Raï a commencé par remercier l'évêque maronite Mgr Antoine Charbel Torbey qui a organisé les détails de cette visite. Il a aussi remercié tous ceux qui l'ont accompagné dans les nombreuses étapes de ce voyage, notamment les dignitaires religieux des différentes communautés, tous ceux qui ont contribué à son financement ainsi que les autorités australiennes et les membres de la...

commentaires (3)

Son milieu strict ecclésial le portait au "religio-régionalisme" et, n'ayant pas compris ce qui est real essentiel, il ne parvint qu'au sophisme. Cela sûr, découlait de son point de vue montagnard si Oriental qui le place et d’un côté et tout de go de l'autre. Il est de + la contradiction même. S'il est en sus comme celui-ci 1 homme d’esprit, il a su tôt jongler avec ses contradictions et les élaborer selon les diverses circonstances en paradoxes ultra frappants, tapageurs et nullement brillants. Toutes sortes d'accommodements sont inséparables d'1 point de vue "râïïîste" pareil. Et sous 1 farine coinnique, il s'efforce de dégoûter la fraction Saine de tout réel mouvement menant à tout bouleversement en démontrant, n’est-ce pas, que ce qui peut lui profiter ce n'est pas tel ou tel changement politique, mais only un changement dans ses conditions d'existence grâce à du jus frelaté ou à du croissant rassis. Mais par changement de ces conditions d'existence, il n'entend pas du tout l'abolition des conditions réelles de domination ; abolition qui n'est réalisable que par soulèvement ; mais des réformettes puériles, mahééék, qui s'accomplissent dans le cadre même de ces mêmes conditions de domination qui ne modifient en rien le rapport du "curé et de l’ouaille" mais, en mettant les choses au mieux, diminuent pour les "clergés" les frais administratifs des Wakfs et simplifient la gestion politico-économique de ces "biens" d’église.

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

10 h 27, le 08 novembre 2014

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Commentaires (3)

  • Son milieu strict ecclésial le portait au "religio-régionalisme" et, n'ayant pas compris ce qui est real essentiel, il ne parvint qu'au sophisme. Cela sûr, découlait de son point de vue montagnard si Oriental qui le place et d’un côté et tout de go de l'autre. Il est de + la contradiction même. S'il est en sus comme celui-ci 1 homme d’esprit, il a su tôt jongler avec ses contradictions et les élaborer selon les diverses circonstances en paradoxes ultra frappants, tapageurs et nullement brillants. Toutes sortes d'accommodements sont inséparables d'1 point de vue "râïïîste" pareil. Et sous 1 farine coinnique, il s'efforce de dégoûter la fraction Saine de tout réel mouvement menant à tout bouleversement en démontrant, n’est-ce pas, que ce qui peut lui profiter ce n'est pas tel ou tel changement politique, mais only un changement dans ses conditions d'existence grâce à du jus frelaté ou à du croissant rassis. Mais par changement de ces conditions d'existence, il n'entend pas du tout l'abolition des conditions réelles de domination ; abolition qui n'est réalisable que par soulèvement ; mais des réformettes puériles, mahééék, qui s'accomplissent dans le cadre même de ces mêmes conditions de domination qui ne modifient en rien le rapport du "curé et de l’ouaille" mais, en mettant les choses au mieux, diminuent pour les "clergés" les frais administratifs des Wakfs et simplifient la gestion politico-économique de ces "biens" d’église.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    10 h 27, le 08 novembre 2014

  • BRAVO GRAND PATRIARCHE RAÏ ! BRAVO ! PLUS DE CONTACT AVEC CES POLICHINELLES ! DES LOUPS ? DES HYÈNES BÊTES ET ENRAGÉES PLUTÔT ! ALLEZ, PARLEZ ET NÉGOCIEZ AVEC LES MAÎTRES DE CES SUPPÔTS ! QUE DIEU VOUS VIENNE EN AIDE POUR LE BIEN DE CE PAUVRE PAYS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 57, le 08 novembre 2014

  • Tout au long de son voyage le patriarche maronite "a salué les expatriés libanais qui ont brillé en Australie et donné une belle image du Liban". En même temps, tout au longe de son voyage il a été obligé de leur donner la pire image emportée du Liban actuel, avec une classe politique véritable calamité pour ce pays. Il a été obligé de leur présenter un pays perdu, à la dérive. Comment veut-on alors que ces 700.000 émigrés d'Australie soient attirés vers le Liban ? Ils ne peuvent que se dire : heureusement que nous avons quitté ce pays. C'est une leçon pour tous ceux qui travaillent pour la permanence des liens de toutes sortes des émigrés avec le Liban, à commencer par leur conservation de la citoyenneté libanaise. Il faut que l'on comprenne une chose : les émigrés ne seront jamais attirés de nouveau vers le Liban si une grande attirance ne leur vient pas de ce pays. Le reste c'est de l'illusion. Cela devrait être avant tout une leçon pour les parties politiques libanaises, surtout chrétiennes, obsédées par leurs intérêts mesquins, sur le tort énorme, irréparable, à cette cause des émigrés et dont ils sont les premiers responsables.

    Halim Abou Chacra

    07 h 18, le 08 novembre 2014

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