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À La Une - Conflit

Le Hezbollah aurait retiré 1 200 combattants de Syrie

Les lourdes pertes enregistrées dans les rangs des combattants du parti chiite auraient motivé ce repli.

Photo AFP

Le Hezbollah aurait retiré au cours du week-end dernier 1 200 de ses combattants qu’il avait dépêchés en Syrie pour soutenir les forces du régime syrien dans leurs combats contre les rebelles.


C’est ce que des sources proches du parti ont indiqué à l’agence locale al-Markaziya, et c’est ce qu’un dirigeant d’Amal, en visite à Paris, aurait également confié au quotidien koweïtien as-Siyassa. Selon ce dernier, le Hezbollah et Amal auraient réduit leur présence en Syrie et auraient redistribué 1 200 combattants qu’ils auraient retirés de ce pays sur différentes positions de la Békaa Nord et de la Békaa centrale. Sur les 1 200 combattants, 600 avaient été recrutés du sud et du nord du Litani et envoyés à Qoussair, dans la province de Homs, près de la frontière libanaise, mais n’y ont pas été ramenés, le Hezb ayant préféré les maintenir dans la Békaa.
Selon la source du Hezbollah, cette formation achèverait au cours des prochains mois le retrait de tous ses combattants de Damas et de sa banlieue.


Plusieurs explications ont été données à cette démarche à laquelle les autorités libanaises et les forces du 14 Mars n’avaient pas arrêté d’appeler depuis que le Hezbollah a publiquement annoncé son engagement militaire auprès des forces de Bachar el-Assad.


Les lourdes pertes répétées dans les rangs des combattants hezbollahis, notamment au cours des dernières semaines en Syrie, auraient motivé ce repli, décidé par le secrétaire général du parti, sayyed Hassan Nasrallah, selon le dirigeant d’Amal. Les positions abandonnées auraient été remises à des éléments des gardiens de la révolution iranienne.
D’autres sources attribuent le retrait des 1 200 combattants au rapprochement américano-iranien qui s’est manifesté lors des travaux de la 68e session de l’Assemblée générale de l’ONU, une explication qui ne fait cependant pas l’unanimité dans les milieux politiques.

Un premier retrait
Quoi qu’il en soit, des sources libanaises et occidentales des services de renseignements, citées par as-Siyassa, y ont vu un premier pas vers un retour des combattants du Hezbollah à leurs bases au Liban. De mêmes sources, on a estimé que c’est l’incapacité du parti de Dieu à prendre en main efficacement la sécurité dans les régions qu’il contrôle, que ce soit dans la banlieue sud, avec l’explosion de voitures piégées, ou à Baalbeck, avec les derniers affrontements communautaires, qui l’a poussé à faire le rappel de toutes ses troupes.


Le déploiement des forces de l’ordre dans la banlieue sud de Beyrouth s’inscrit dans le même ordre d’idée, rappelle-t-on de mêmes sources. À ce propos, il est intéressant de noter qu’après ce déploiement, le Hezbollah a renforcé, mais discrètement, ses mesures de sécurité dans le périmètre du camp palestinien de Bourj Brajneh, après avoir eu vent de l’arrivée de cellules salafistes sur les lieux. Celles-ci seraient en train de s’organiser en petits groupes et de s’armer.


Selon des sources de sécurité, citées par al-Markaziya, le contrôle du périmètre de Bourj Brajneh s’explique aussi par la détérioration des rapports du Hezbollah avec le Hamas, en raison de leurs divergences de vues sur la Syrie, ainsi qu’avec le Front populaire de libération de la Palestine-Commandement général. Le parti de Dieu accuse le FPLP-CG d’être noyauté par des réseaux hostiles et d’être engagé, au niveau de son commandement, dans un trafic d’armes au profit de l’opposition syrienne.

 

 

 

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