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À La Une - Liban

Hale face à la première manifestation anti-US de son mandat d’ambassadeur

« Les États-Unis se concentrent pour isoler le Liban des répercussions de l’opération contre la Syrie ».

Les mains couvertes de peinture rouge sang, ce manifestant met en garde contre une intervention militaire en Syrie.      Mohammad Azakir/Reuters

Le premier ministre désigné, Tammam Salam, a rencontré hier le nouvel ambassadeur des États-Unis à Beyrouth, David Hale. Ensemble, ils ont discuté des derniers développements au Liban et dans la région, ainsi que des relations bilatérales. Le diplomate américain s’était auparavant entretenu avec le Premier ministre démissionnaire, Nagib Mikati, au Grand Sérail. Au terme de la rencontre, il a affirmé que « les États-Unis estiment que la crise syrienne doit être résolue par une solution politique et non militaire, mais le régime Assad doit être puni pour le crime aux armes chimiques qu’il a commis envers son peuple ». « Les États-Unis se concentrent pour isoler le Liban des répercussions de l’opération contre la Syrie, et la sauvegarde de la politique de distanciation, qui est nécessaire pour la stabilité du Liban », a assuré M. Hale, qui a estimé que « la violation flagrante du Hezbollah de cette politique augmente les défis auxquels fait face le Liban ».
De son côté, Nagib Mikati a affirmé lors de la rencontre que « le Liban estime que le dialogue est la seule issue pour la crise syrienne », appelant à neutraliser le Liban vis-à-vis des conflits régionaux. Il a en outre espéré que les employés de l’ambassade américaine à Beyrouth, qui ont été évacués, retournent au Liban, indiquant que « les services sécuritaires prennent les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des diplomates et des ressortissants étrangers au Liban ».

L’ambassade US, « une salle d’opérations... »
Sur un autre plan, environ 250 personnes ont manifesté hier près du siège de l’ambassade américaine à Awkar, à l’appel de partis et d’organisations du 8 Mars, contre une éventuelle frappe militaire américaine en Syrie. Les manifestants ont tenté de s’approcher de l’ambassade, mais en ont été empêchés par les nombreux barrages des forces de sécurité. La manifestation a coïncidé avec l’annonce par l’ambassade de l’évacuation de son personnel non essentiel.

 

(Pour mémoire : C’est surtout au Liban qu’Assad concrétiserait ses menaces contre la France...)


« L’ambassade américaine est une salle d’opérations pour la guerre contre la Syrie », proclamait l’une des nombreuses banderoles brandies par les manifestants, avec des drapeaux libanais et syriens et des portraits du président syrien Bachar el-Assad. Certains portaient des bracelets sur lesquels on pouvait lire : « L’Amérique est le grand Satan », un slogan généralement utilisé par l’Iran et le Hezbollah. D’autres ont peint leurs mains de rouge, couleur du sang d’éventuelles victimes d’une action militaire américaine, et brandi des cartons portant l’inscription « Non à la guerre anglo-saxonne ». « Nous sommes les jeunes de partis politiques et d’organisations qui refusent qu’une terre arabe soit violée », affirmait l’un des participants. Dans un communiqué rendu public lors de la manifestation, les participants estimé que « les États-Unis tentent de diviser les pays arabes, et cherchent à satisfaire leurs propres intérêts ». Ils ont de même dénoncé « certains régimes du Golfe qui soutiennent l’Amérique », affirmant que « les agissements occidentaux en Syrie préparent une troisième guerre mondiale ».

 

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