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À La Une - WikiLeaks

« Je suis Chelsea Manning... Je suis une femme... »

Le jeune soldat Bradley veut changer de sexe en prison.

Une photo de Bradley Manning, la bouche fardée et la tête couverte d’une perruque blonde, avait été projetée au tribunal lors de son procès. Photo AFP

Bradley Manning, le jeune soldat frêle et menu responsable de la plus grande fuite de l’histoire des États-Unis, a attendu hier le lendemain de sa condamnation à 35 ans de prison pour révéler qu’il voulait devenir une femme et se faire appeler Chelsea.


« À partir de maintenant, pour cette nouvelle phase de ma vie, je veux que tout le monde sache qui je suis vraiment. Je suis Chelsea Manning, je suis une femme », a fait savoir le soldat âgé de 25 ans, dans une brève déclaration lue sur NBC, en présence de son avocat, David Coombs. « Étant donné la manière dont je me sens depuis que je suis enfant, je veux commencer un traitement hormonal dès que possible. J’aimerais aussi qu’à partir d’aujourd’hui, on m’appelle par mon nouveau prénom et que l’on utilise le pronom féminin pour parler de moi », a encore déclaré le soldat, condamné à être renvoyé de l’armée pour « déshonneur ».


Depuis l’ouverture de son procès en cour martiale, le 3 juin, les troubles d’identité sexuelle de Bradley Manning avaient émaillé les débats. À la barre, psychiatres et confidents avaient souligné combien Manning bataillait avec sa féminité piégée dans un corps d’homme. Une photo du jeune homme, la bouche fardée et la tête couverte d’une perruque blonde, avait été projetée au tribunal. Mais maintenant qu’il a été condamné et qu’il est désormais reclus dans la prison militaire de Fort Leavenworth au Kansas, Manning a demandé à recevoir un traitement hormonal. « J’espère que Fort Leavenworth va faire ce qu’il faut pour lui permettre d’avoir accès à ce traitement, sinon je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour m’assurer qu’ils y soient contraints », a commenté Me Coombs.


Toutefois, un porte-parole de la prison de Fort Leavenworth a affirmé que « l’armée ne fournit pas de traitement hormonal ou de chirurgie de changement de sexe pour les troubles d’identité sexuelle ». « Nous sommes conscients que l’avocat du soldat condamné sous le nom de Bradley Manning a rapporté que son client s’identifie maintenant ouvertement comme une femme. Il n’y a pas de mécanisme en place au sein de l’armée américaine pour fournir de (tels) traitements (...) pour elle », a déclaré de son côté un porte-parole du Pentagone.

 

 

(Pour mémoire : Bradley Manning, jeune soldat à la personnalité complexe)


Affaire Snowden : enquête criminelle
D’autre part, le dossier Snowden, autre affaire d’espionnage qui a secoué les États-Unis récemment, a connu hier un développement nouveau. La police britannique a en effet annoncé avoir ouvert une « enquête criminelle » après avoir commencé l’examen des documents confisqués à David Miranda, compagnon et collaborateur du journaliste du Guardian à l’origine des révélations sur les programmes de surveillance américain et britannique. La Haute Cour de Londres a dans le même temps limité l’examen des documents saisis en interdisant à la police et au gouvernement « d’inspecter, de copier ou de partager » ces données sauf « dans le but de protéger la sécurité nationale ».


David Miranda a engagé une procédure judiciaire après sa détention dimanche à Heathrow, où il a été interrogé pendant près de neuf heures sur la base d’une loi antiterroriste et s’est vu saisir son matériel informatique. Les avocats de M. Miranda avaient saisi la Haute Cour pour demander une injonction destinée à protéger la confidentialité des documents saisis, qu’ils ont décrits comme du « matériel journalistique sensible ». La mesure décidée par la justice est valable jusqu’au 30 août, date à laquelle la Haute Cour examinera à nouveau la nécessité d’une telle injonction, en attendant de se prononcer sur le fond, c’est-à-dire sur la légalité de cette détention.


L’arrestation de M. Miranda a suscité une vague d’indignation et valu des critiques à Londres. Les autorités britanniques ont aussi été pointées du doigt pour avoir ordonné la destruction, survenue il y a un mois, de documents secrets confiés au Guardian par Edward Snowden, ex-consultant de l’Agence nationale de sécurité (NSA) recherché pour espionnage par Washington et réfugié en Russie. Cette polémique sur l’attitude de Londres intervient alors que, deux mois après les révélations de Snowden, l’administration américaine a reconnu mercredi que la NSA avait agi dans l’illégalité en interceptant des courriers électroniques d’Américains sans lien avec le terrorisme.

 

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Le jeu de l’espionnage

 

 

 

 

Bradley Manning, le jeune soldat frêle et menu responsable de la plus grande fuite de l’histoire des États-Unis, a attendu hier le lendemain de sa condamnation à 35 ans de prison pour révéler qu’il voulait devenir une femme et se faire appeler Chelsea.
« À partir de maintenant, pour cette nouvelle phase de ma vie, je veux que tout le monde sache qui je suis vraiment. Je suis Chelsea...

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