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À La Une - Liban

Le CLDH accuse : Des migrantes sont détenues « dans des cages » au Palais de justice à Jdeidé

Le Centre libanais pour les droits de l’homme (CLDH) a dénoncé, dans un communiqué publié sur sa page Facebook, les conditions dans lesquelles des femmes migrantes sont détenues « dans des cages » au sous-sol du Palais de justice à Jdeidé.
Une délégation du CLDH avait visité hier les dépôts du Palais de justice et s’est dit « horrifiée » par les conditions dans lesquelles une trentaine de femmes migrantes placées en garde à vue vivent.
« Six détenues sont ainsi incarcérées dans une cellule de 6 mètres carrées, gardées par des agents de la sécurité, sans jamais voir le soleil puisqu’elles ne sont pas autorisées à sortir », déplore l’ONG en relevant que « ces femmes n’ont même pas accès à de l’eau potable et dépendent, pour la nourriture, sur ce que leurs connaissances leur amènent de l’extérieur ». « Si l’une d’elles est malade, les sentinelles doivent appeler le poste de gendarmerie qui l’a arrêtée pour demander son autorisation, avant de lui prodiguer les soins nécessaires », s’indigne le CLDH, en indiquant, « conformément aux informations recueillies, qu’aucun médecin ou ONG ne visite les détenues ».


« Nous attendons qu’elles soient transférées à la Sûreté générale », a expliqué un des gardes à la délégation. « Si l’une d’elles n’a pas de quoi se nourrir, nous lui apportons un peu de yaourt de chez nous », a-t-il ajouté. Selon le CLDH, une dame du Bangladesh serait depuis une dizaine de jours dans ce cas. « Personne ne lui amène de la nourriture, alors nous lui donnons de temps en temps de quoi manger », a expliqué le gardien de la prison à la délégation, toujours selon le CLDH.


Conformément aux informations obtenues, « les détenues ne devraient pas être incarcérées au-delà de quatre jours (ce qui est déjà trop), mais certaines restent emprisonnées pendant plus d’un mois », note l’ONG qui constate « l’absence flagrante de tout contrôle, que ce soit des services judiciaires ou de sécurité ».
Le CLDH a appelé le procureur général près la Cour de cassation ainsi que le ministère de l’Intérieur à agir rapidement pour mettre fin aux détentions arbitraires à Jdeidé, en relevant que cette affaire « montre une nouvelle fois le peu de cas que les autorités libanaises font du dossier des femmes migrantes et de celui des détenus en général ».

 

 

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