Rechercher
Rechercher

À La Une - Gouvernance d’entreprise

Van der Heyden explique à « L’OLJ » l’importance du rôle des comités exécutifs

Ludo Van der Heyden, professeur à l’Insead : Ce qui assure la pérennité d’une entreprise, s’est son comité exécutif.

« La gouvernance d’entreprise est un investissement sur le long terme, un instrument pour restaurer la confiance. » C’est en ces termes que Ludo Van der Heyden, professeur à l’Insead, a introduit le concept de « gouvernance d’entreprise » dans une entrevue accordée à L’Orient-Le Jour. De passage au Liban dans le cadre de la série de conférences organisée par la chaire Rami Makhzoumi pour la gouvernance d’entreprise à la Olayan School of Business (OSB) de l’Université américaine de Beyrouth, M. Van der Heyden, expert en matière de transparence et de gouvernance, encourage à repenser le rôle des comités exécutifs des entreprises parce que, selon lui, « ce qui assure la pérennité d’une unité productive c’est le conseil d’administration, le “Board” ». Comparant la gouvernance d’entreprise aux Jeux olympiques, Ludo Ven der Heyden indique que si l’important est de ne pas se louper à la finale, il faut aussi beaucoup s’entraîner. Il fait ainsi référence à la nécessité de mettre en place une « bonne dynamique » des comités exécutifs afin de consolider deux notions qui lui sont chères : l’entrepreneuriat et le cadre ;
« un cadre qui permet toutefois une autonomie », précise-t-il.
Ludo Van der Heyden met en avant, notamment lors de la conférence qu’il livre à l’OSB devant un parterre d’académiciens, d’économistes et d’étudiants, l’importance du « management équitable », un process de management divisé en cinq étapes qui visent à consolider une communication transparente et une concertation continue entre les différents agents qui forment la compagnie, notamment dans un contexte de faible croissance et de compétitivité en berne.

Crise de l’euro : il y a un problème au niveau de l’intégration européenne
Interrogé sur la crise de l’euro qu’il analyse sous le volet « d’un problème de gouvernance », l’expert a tenu à mettre en avant que « personne n’a tiré la sonnette d’alarme ». Et d’ajouter : « Il y a eu une véritable crise de liquidités qui a mené à la crise de l’euro, marchés globaux et interdépendants obligent. » « La crise de l’euro est une conséquence de la crise financière causée par des emprunts excessifs des gouvernements européens », souligne-t-il, en rappelant à titre d’exemple que le président Nicolas Sarkozy avait pris des décisions qui avaient mené à un accroissement du déficit de 60 % à 80 % du PNB « sans que personne ne dise rien ». Il rappelle aussi que les critères du traité de Maastricht avaient été « violés » par l’Allemagne et la France. Sauf que personne n’avait réagi parce que ce sont les « deux plus grands », indique-t-il. M. Van der Heyden souligne toutefois que le plus grand gagnant de la zone euro est l’Allemagne et que le problème de la zone euro n’est pas un problème d’intégration monétaire comme l’entendent plusieurs experts, « mais d’intégration européenne ».
« La gouvernance d’entreprise est un investissement sur le long terme, un instrument pour restaurer la confiance. » C’est en ces termes que Ludo Van der Heyden, professeur à l’Insead, a introduit le concept de « gouvernance d’entreprise » dans une entrevue accordée à L’Orient-Le Jour. De passage au Liban dans le cadre de la série de conférences organisée par la chaire Rami...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut