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À La Une - proche-orient

La résolution de l'Onu sur les colonies israéliennes adoptée

Il s'agit d'"un grand camouflet" pour Israël, a réagi Nabil Abou Roudeina, porte-parole de la présidence palestinienne.

Chantier d'une colonie à Givat Zeev, près de Jerusalem, le 17 octobre 2013. Photo d'archives Reuters

Une résolution réclamant l'arrêt de la colonisation israélienne dans les Territoires palestiniens a été adoptée vendredi par le Conseil de sécurité de l'Onu après la décision des Etats-Unis de ne pas utiliser leur droit de veto.

Dans un renversement de leur position habituelle sur ce dossier, les Etats-Unis se sont abstenus. Les 14 autres membres du Conseil de sécurité ont eux voté en faveur du texte.

Il s'agit d'"un grand camouflet" pour Israël, a immédiatement réagi Nabil Abou Roudeina, porte-parole de la présidence palestinienne. "Il s'agit d'une condamnation internationale unanime de la colonisation et d'un fort soutien à une solution à deux Etats", a-t-il ajouté.

Le vote, qui a été accueilli par des applaudissements, avait été réclamé par la Nouvelle-Zélande, la Malaisie, le Sénégal et le Venezuela. Ces quatre pays se sont impliqués après la volte-face du Caire qui avait proposé mercredi soir cette résolution rédigée par les Palestiniens et présentée au nom du groupe arabe à l'Onu. Mais l'Egypte avait demandé jeudi le report du vote initial, après une intervention du président élu américain Donald Trump auprès du président Abdel Fattah al-Sissi.

 

(Lire aussi : La droite de la droite israélienne rêve d'annexion en Cisjordanie)

 

Ce texte qui exhorte Israël à "cesser immédiatement et complètement toute activité de colonisation en territoire palestinien occupé, dont Jérusalem-Est", a déclenché une offensive diplomatique de la part de l'Etat hébreu qui s'est immédiatement tourné vers son allié américain. Washington a en effet utilisé son droit de veto trente fois pour bloquer des résolutions concernant Israël et les Palestiniens, selon l'organisation Security Council Report.

C'est en 2009, concernant un appel à un cessez-le-feu à Gaza, que les Etats-Unis se sont abstenus pour la dernière fois lors d'un vote au Conseil de sécurité quel qu'en soit le thème. En 2011, ils avaient opposé leur veto à une résolution similaire au projet égyptien. Mais cinq ans plus tard, la position de l'administration de Barack Obama, qui entretient des relations notoirement exécrables avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, faisait l'objet de nombreuses spéculations.

Il est finalement apparu clair aux Israéliens qu'à quelques jours de céder le pouvoir à Donald Trump --dont l'une des promesses de campagne est de reconnaître Jérusalem comme "capitale indivisible" d'Israël--, l'équipe Obama n'avait pas l'intention de faire usage de son droit de veto.

"Quand ils ont eu connaissance du fait que (l'administration américaine actuelle) ne mettrait pas son veto à cette résolution, des responsables israéliens ont pris contact avec des membres de l'équipe de transition de M. Trump pour demander l'aide du président élu", a affirmé vendredi à l'AFP un responsable israélien sous couvert d'anonymat.

 

(Lire aussi : Déplacer l'ambassade américaine à Jérusalem risque de saper les efforts de paix)

 

Obama et Kerry 'derrière' le projet
Donald Trump qui avait très vite plaidé pour un veto américain dans une rare prise de position pour un président élu, a alors appelé le président Sissi, selon un communiqué de la présidence égyptienne.
"Les deux dirigeants se sont mis d'accord sur l'importance de donner à la nouvelle administration américaine (que dirigera M. Trump à partir du 20 janvier) une chance de gérer tous les aspects de la cause palestinienne pour arriver à un accord complet" sur le dossier, d'après ce communiqué.

Le retournement du président égyptien a surpris mais il fait suite à de nombreuses preuves d'admiration pour M. Trump. Cet ancien officier de l'armée avait renversé son prédécesseur islamiste en 2013, un acte condamné par M. Obama.

Un haut responsable israélien a aussi accusé vendredi Barack Obama et son secrétaire d'Etat John Kerry d'être à l'origine du projet de résolution égyptien. "L'administration américaine a secrètement concocté avec les Palestiniens une résolution anti-israélienne radicale, derrière le dos d'Israël, qui encouragerait le terrorisme et les boycotts", a-t-il déclaré à l'AFP sous couvert d'anonymat.

"Le texte que nous avons ne se concentre pas exclusivement sur les colonies. Il condamne également la violence et le terrorisme. Il appelle aussi à éviter toute incitation émanant du côté palestinien, donc c'est un texte équilibré", a cependant jugé l'ambassadeur de France auprès des Nations unies, François Delattre. "L'objectif principal que nous avons ici est de préserver et de réaffirmer une solution à deux Etats" palestinien et israélien qui cohabiteraient dans la paix et la sécurité, a expliqué M. Delattre.

Le projet égyptien considère à ce sujet que la colonisation est "dangereuse pour la viabilité d'une solution à deux Etats". La colonisation est vue comme un frein majeur au processus de paix, les constructions israéliennes étant effectuées sur des terres qui pourraient appartenir à un futur Etat palestinien.
Les Nations unies la considèrent comme illégale au regard du droit international et ont appelé à plusieurs reprises Israël à y mettre fin. Malgré cela, des responsables onusiens ont constaté une augmentation des constructions ces derniers mois et certains responsables israéliens voient l'élection de Donald Trump comme une opportunité d'étendre la colonisation.

 

 

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commentaires (3)

Donc , l'appropriation des terres chrétiennes de Byzance à Alexandrie , lors de la conquête islamique ...vont être rendues aux chrétiens d'orient sur le parvis de Sainte Sophie...! par Trump...! le programme risque d'être chargé...! si le romains et les cananéens, et Erdogan ne sont pas d'accord......:-)

M.V.

15 h 48, le 23 décembre 2016

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Commentaires (3)

  • Donc , l'appropriation des terres chrétiennes de Byzance à Alexandrie , lors de la conquête islamique ...vont être rendues aux chrétiens d'orient sur le parvis de Sainte Sophie...! par Trump...! le programme risque d'être chargé...! si le romains et les cananéens, et Erdogan ne sont pas d'accord......:-)

    M.V.

    15 h 48, le 23 décembre 2016

  • Véritable centre du noeud de l'épicentre du vrai problème à régler au MO. TOUS LES PALESTINIENS EXPULSÉS PAR NETTOYAGE ETHNIQUE DE LEUR PAYS D'ORIGINE DEVRAIENT RETOURNER CHEZ EUX EN PALESTINE SUNNITE ET CHRÉTIENNE, MÊME SI LEURS PARRAINS BENSAOUDS ET OCCIDENTAUX LES ONT ABONNÉ. DIEU MERCI AU SUD LIBAN ON A PAS EU LES MÊMES FRÉQUENTATIONS ,SINON ON.AURAIT EU DROIT AU MÊME TYPE D'USURPATION DE TERRE. JOYEUX NOËL LES ENFANTS .

    FRIK-A-FRAK

    15 h 21, le 23 décembre 2016

  • Probleme apparemment sans issue...dans les temps proche Des fondamentaux manquent pour faire autre chose que jouer a cache cache ...ou au poker menteur Pendant ce temps des palestiniens croupissent dans des camps...constituant la graine d'une génération qui pourrait finir par gonfler considérablement le nombre de djihadistes futurs Et que feront ces "nouvelles hordes de djihadistes"

    Chammas frederico

    14 h 00, le 23 décembre 2016

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