Le gouvernement israélien a voté dimanche une "aide spéciale" de 16 millions d'euros aux colonies de Cisjordanie occupée, affirmant vouloir répondre à une "détérioration de la sécurité" dans ces implantations, vues par la communauté internationale comme le principal obstacle à la paix.
Les ministères en charge des affaires sociales, du développement agricole, des industries, de la sécurité et du tourisme ont débloqué ce budget pour faire face, a expliqué le gouverment, à la vague de violences entamée à l'automne 2015 avec de nombreuses attaques au couteau menées par des Palestiniens isolés.
Plusieurs millions de shekels supplémentaires seront alloués aux colonies de Cisjordanie, où vivent actuellement 400.000 Israéliens, en 2017 et 2018.
"La détérioration de la sécurité en Judée-Samarie (le nom donné par les Israéliens à la Cisjordanie, NDLR) qui a affecté de nombreux domaines de la vie, notamment sur les plans psychologique et financier, nécessite une réponse immédiate des autorités", affirme une décision gouvernementale.
"C'est notre devoir de renforcer les localités qui sont en première ligne dans la lutte contre le terrorisme et affrontent avec héroïsme les défis sécuritaires et sociaux complexes de cette situation", a déclaré le ministre des Affaires sociales Haïm Katz.
Le député travailliste d'opposition Amir Peretz a critiqué le gouvernement "nationaliste", l'accusant de "gâcher de l'argent pour les colonies politiques au lieu d'aider les jeunes couples".
Le numéro deux de l'Organisation de la Palestine (OLP) Saëb Erekat a de son côté accusé Israël de faire "tout ce qu'il peut pour saboter toute chance d'arriver à la paix", dénonçant un "gouvernement extrémiste qui soutient ouvertement l'apartheid et s'oppose à la solution à deux Etats".
Les ministères en charge des affaires sociales, du développement agricole, des industries, de la...
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