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Brésil/Petrobras : le président Temer se défend des accusations de corruption

Le président par intérim du Brésil Michel Temer a qualifié jeudi de "légères et mensongères" les accusations de corruption faites à son encontre par l'ex-président de Transpetro, une filiale du géant pétrolier public Petrobras.

"Je ne vais pas tolérer de telles affirmations", a déclaré M. Temer, visiblement irrité, dans une allocution télévisée au palais présidentiel. "Je ne laisserai pas passer ces affirmations légères et mensongères de Sergio Machado", a-t-il souligné au lendemain de la publication des accusations de l'ex-président de Transpetro, qui a passé un accord avec la justice pour réduire sa peine dans le cadre de ce scandale.

M. Machado a raconté au parquet s'être réuni par le passé avec M. Temer et que ce dernier lui avait alors demandé de l'argent provenant des entreprises liées à Transpetro pour alimenter la campagne d'un candidat à la mairie de Sao Paulo, Gabriel Chalita. Le montant évoqué est de 1,5 million de reais (380.000 euros).

M. Temer, président par intérim depuis le 12 mai, après la mise à l'écart provisoire de la présidente de gauche Dilma Rousseff pour maquillage des comptes publics, a nié tout lien avec le réseau de corruption qui a détourné plus de deux milliards de dollars en dix ans des coffres de Petrobras. Mme Rousseff considère M. Temer (qui était son vice-président) comme un "traître" ayant ourdi un "coup d'Etat" parlementaire.

L'ancien dirigeant de Transpetro affirme avoir donné des pots-de-vin à M. Temer et à plus d'une dizaine d'hommes politiques, dont l'actuel président du Sénat Renan Calheiros, et le ministre du Tourisme Henrique Eduardo Alves, tous deux membres du PMDB (centre droit) de M. Temer. Les dénommées "délations primées" sont la base de l'enquête "Lavage express" sur la corruption au sein de Petrobras, qui a déjà conduit en prison de nombreux hommes d'affaires et responsables politiques. Les révélations de Machado pourraient compromettre le gouvernement Temer, qui en seulement un mois a déjà perdu deux ministres accusés d'entrave à cette enquête.

Au cours des derniers mois, un autre délateur a accusé M. Temer d'avoir "parrainé" deux politiciens impliqués dans le scandale Petrobras. La justice a également découvert des messages téléphoniques selon lesquels il aurait reçu cinq millions de reais (1,3 million d'euros) de l'entreprise de BTP OAS, impliquée dans les fraudes, mais M. Temer assure qu'il s'agissait d'un don "légal" pour sa campagne électorale.

Le président par intérim du Brésil Michel Temer a qualifié jeudi de "légères et mensongères" les accusations de corruption faites à son encontre par l'ex-président de Transpetro, une filiale du géant pétrolier public Petrobras.
"Je ne vais pas tolérer de telles affirmations", a déclaré M. Temer, visiblement irrité, dans une allocution télévisée au palais présidentiel. "Je ne...