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Orban : l'UE "s'est livrée à la Turquie" dans la crise des réfugiés

L'UE "s'est livrée à la Turquie" dans la crise des réfugiés sous l'impulsion d'Angela Merkel, avec des conséquences "impossibles à prévoir", a dénoncé samedi le Premier ministre hongrois Viktor Orban.

Le dirigeant lâche cette salve contre la chancelière allemande dans une interview à l'hebdomadaire allemand Wirtschaftswoche, le jour-même où Mme Merkel et plusieurs dirigeants européens se rendent en Turquie pour une visite délicate, avec l'espoir de huiler les rouages d'un accord sur les migrants qu'Ankara menace de ne plus respecter.

Avec cet accord entre Bruxelles et Ankara, largement impulsé par Mme Merkel, "nous nous sommes livrés à la Turquie. Une telle chose n'est jamais bonne", a estimé M. Orban, qui a fait poser une clôture de barbelés en Hongrie contre les flux de réfugiés et de migrants. "La sécurité de l'Union européenne ne peut pas être entre les mains d'une puissance extérieure à l'UE", a-t-il estimé.

La Turquie s'est engagée à accepter le retour sur son sol de tous les migrants entrés illégalement en Grèce depuis le 20 mars. Le plan prévoit en outre que pour chaque réfugié syrien renvoyé en Turquie, un autre sera "réinstallé" dans un pays européen, dans la limite de 72.000 places.
En contrepartie, les Européens ont accepté de lui verser trois milliards d'euros, de relancer les discussions sur l'intégration du pays dans l'UE et d'accélérer le processus de libéralisation des visas pour les Turcs, mais en soulignant qu'ils ne transigeraient pas sur les critères à remplir.
Ankara fait depuis monter les enchères, en réclamant trois milliards supplémentaires d'ici 2018, et affirme qu'elle n'est pas tenue de respecter l'accord si les Turcs ne sont pas exemptés de visas d'ici juin.

"Nous les membres de l'UE avons déjà payés trois milliards à la Turquie, bientôt nous devrons trois milliards supplémentaires. Impossible de prévoir où cela va s'arrêter", a dénoncé M. Orban, qui a pourtant permis l'adoption de l'accord avec Ankara.
"J'ai soutenu la stratégie turque seulement à la condition qu'il y ait en plus un système de protection des frontières propre" à l'UE, s'est défendu le hongrois. Selon lui, Bruxelles fait une "erreur" en se concentrant sur la répartition des réfugiés, plutôt que sur la protection des frontières.

L'UE "s'est livrée à la Turquie" dans la crise des réfugiés sous l'impulsion d'Angela Merkel, avec des conséquences "impossibles à prévoir", a dénoncé samedi le Premier ministre hongrois Viktor Orban.Le dirigeant lâche cette salve contre la chancelière allemande dans une interview à l'hebdomadaire allemand Wirtschaftswoche, le jour-même où Mme Merkel et plusieurs dirigeants...