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Syrie: les Kurdes accusent une milice prorégime d'attaques à Qamichli

Les Kurdes syriens ont accusé lundi pour la première fois une milice prorégime d'être à l'origine de deux attaques qui ont fait 20 morts à Qamichli dans le nord-est de la Syrie en guerre.

Ces accusations surviennent un mois après des accrochages entre combattants kurdes et forces prorégime à Qamichli, où jusqu'alors les deux parties coordonnaient les mesures de sécurité et avaient même repoussé ensemble les attaques du groupe jihadiste Etat islamique (EI). Le contrôle de cette ville de la province de Hassaké, située à 680 km au nord-est de Damas, est partagé par le régime et les forces kurdes qui ont mis sur pied "une administration autonome" dans le nord et le nord-est du pays après le début en 2011 de la guerre.

"En se basant sur nos sources et enquêtes, nous avons pu confirmer qu'une faction au sein des Forces de défense nationale (FDN) était derrière deux attaques" en décembre et janvier à Qamichli, a indiqué à l'AFP Abdallah Saadun, un porte-parole des forces de sécurité kurdes, connues sous le nom d'Assayech.
"C'est la première fois que nous accusons les FDN d'être derrière des attaques car nous en avons la preuve", a-t-il dit, alors que celles-ci ont été revendiquées par l'EI.
Selon, l'objectif des attaques est "d'ébranler la sécurité et de provoquer une insurrection".
Trois personnes ont été tuées dimanche dans une explosion près d'un café internet dans un quartier chrétien de Qamichli et 16 ont péri le 31 décembre dans trois explosions contre des restaurants de la ville.
Les tensions entre les Assayech et les FDN se sont aggravées après que deux miliciens prorégime ont été tués le 17 décembre lors d'accrochages avec les forces kurdes.

Sur le front sud, le régime, appuyé par l'aviation russe, est sur le point de prendre le contrôle d'un bastion rebelle dans la province de Deraa, ont affirmé l'agence officielle Sana et une ONG. "Les unités de l'armée poursuivent leur avancée sur plusieurs axes à Cheikh Miskine" près de la frontière jordanienne, a indiqué Sana.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a fait état de violents combats et de plusieurs dizaines de frappes russes sur la ville. "Les forces du régime contrôlent désormais environ 70% de Cheikh Miskine", a affirmé Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'OSDH.

Cette ville revêt une importance stratégique car elle est située à un carrefour menant au nord à la capitale Damas et à l'est à la ville de Soueida, toutes deux aux mains du régime. Elle se trouve également à 12 km du fief rebelle de Nawa, un autre objectif du régime. La majorité de la province de Deraa est contrôlée par les rebelles. Le régime contrôle des parties de la capitale provinciale éponyme ainsi que quelques villages.
Depuis l'intervention de la Russie dans la guerre en Syrie le 30 septembre, l'armée du régime a repris plusieurs fiefs rebelles dans la province de Lattaquié (nord-ouest) et a avancé dans les provinces d'Alep (nord) et Deraa.

Les Kurdes syriens ont accusé lundi pour la première fois une milice prorégime d'être à l'origine de deux attaques qui ont fait 20 morts à Qamichli dans le nord-est de la Syrie en guerre.
Ces accusations surviennent un mois après des accrochages entre combattants kurdes et forces prorégime à Qamichli, où jusqu'alors les deux parties coordonnaient les mesures de sécurité et avaient...