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Migrants : Frontex déploie 293 garde-frontières dans les îles grecques

L'agence européenne de surveillance des frontières Frontex a annoncé mardi le déploiement de 293 garde-frontières et de 15 bateaux dans les îles grecques, en réponse à une demande d'Athènes, pour qui ce renfort reste toutefois en deça des attentes.

"Frontex a commencé hier (lundi) le déploiement de 293 fonctionnaires et de 15 bateaux dans les îles grecques, dans le cadre d'une nouvelle opération nommée Poseidon Rapid, suite à la demande de la Grèce d'une aide supplémentaire à ses frontières extérieures en mer Égée", a indiqué l'agence dans un communiqué.

"Le nombre de garde-frontières déployés sera progressivement augmenté à plus de 400, ainsi que le nombre de bateaux, de véhicules et d'autres équipement techniques, pour aider les autorités nationales à gérer la pression migratoire sans précédent aux frontière extérieures de la Grèce", a ajouté Frontex qui a son siège à Varsovie.

L'activation de ce mécanisme d'intervention rapide doit se substituer à l'opération Poséidon de surveillance des frontières égéennes de la Grèce, qui mobilisait déjà une quinzaine de bateau et quelque 150 employés de l'Agence, assistés depuis cet été d'environ 200 employés supplémentaires pour assurer l'identification et l'enregistrement des arrivants sur les îles grecques, a précisé Frontex.

Frontex avait appelé cet automne les partenaires européens de la Grèce à lui fournir le renfort de 600 experts frontaliers, après le pic de l'exode notamment syrien survenu en août, mais s'était heurté à leur manque d'empressement, ce que le mécanisme Rapid permet de contourner en rendant obligatoires les contributions des États membres.

"Les flux se sont désormais ralentis" et les renforts de quelque 400 personnes "sont ce que Frontex peut fournir", a souligné pour l'AFP Ewa Montcure, une porte-parole de l'Agence. Selon de premiers chiffres encore à valider, les arrivées de réfugiés et migrants sur les îles grecques en provenance des côtes turques proches ont toutefois continué à se compter en millier par jour en décembre, avec un total provisoire estimé par Frontex à environ 80.000.

Une mission de Frontex est aussi en cours à la frontière gréco-macédonienne d'Idomeni, point de départ de la route migratoire des Balkans, afin d'y enregistrer et identifier les réfugiés et migrants qui ne l'auraient pas été sur les îles grecques. A terme, elle doit compter une vingtaine de personnes.
Alors que la Grèce est sous pression de l'UE pour mieux filtrer le transit par son territoire des réfugiés et migrants, ces renforts "restent inférieurs à ceux attendus" par le pays, a réagi une source du ministère grec de la politique migratoire. Le ministre, Iannis Mouzalas, avait appelé lors du pic estival à l'envoi de quelque 1.600 garde-frontières et experts européens.

La très grande majorité des réfugiés et migrants vers l'Europe en 2015 - plus de 821.000 sur un million d'entrées - est passée par la Grèce. 816.000 d'entre eux sont arrivés par la mer. Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), près de 3.700 migrants, pour la plupart fuyant les conflits en Syrie et ailleurs, sont morts ou portés disparus cette année en mer: environ 700 en tentant de traverser la mer Egée pour rejoindre la Grèce et près de 3.000 en Méditerranée en direction de l'Italie.

L'agence européenne de surveillance des frontières Frontex a annoncé mardi le déploiement de 293 garde-frontières et de 15 bateaux dans les îles grecques, en réponse à une demande d'Athènes, pour qui ce renfort reste toutefois en deça des attentes.
"Frontex a commencé hier (lundi) le déploiement de 293 fonctionnaires et de 15 bateaux dans les îles grecques, dans le cadre d'une...