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Agenda - Hommage

Maha Dib Nunez dans la lumière

Maha Dib qui nous quitte dans la fleur de l'âge était un être solaire, toujours chaleureuse et rayonnante. Dès qu'elle entrait quelque part, la lumière l'accompagnait.
Artiste peintre, créative, espiègle et atypique (peinture naïve, sur le thème des proverbes libanais), elle fut également une experte financière internationalement reconnue. Elle alliait avec simplicité, bonheur et harmonie l'enfance et la maturité, le cœur et l'esprit, la sensibilité et le bon sens, la disponibilité et la rigueur. Elle était présente de manière discrète, efficace et entière, dans tous les cercles personnels et professionnels qu'elle savait créer, animer, mélanger et maintenir fidèlement et librement autour d'elle. Et au centre de toutes ses préoccupations, de manière continue et ininterrompue, il y avait le Liban.
Outre son parcours et ses qualités propres, Maha est issue d'une famille qui n'a cessé d'incarner les valeurs libanaises profondes, dans ce qu'elles ont de plus authentique et de plus essentiel. Son père, l'ambassadeur Boutros Dib, fut recteur de l'Université libanaise et un de nos plus brillants ambassadeurs au Saint-Siège, à l'Unesco et en France. Érudit, humaniste, Libanais enraciné et universel, il porta avec son épouse Lily, avec fierté et bienveillance, le message du Liban. Il dirigea un ouvrage collectif monumental (plus de 1 000 pages) de neuf historiens dont lui-même, Histoire du Liban, que ses enfants Myriam, Maha, Mona et Youssef prirent le soin d'éditer, de diffuser et de promouvoir.
Tous quatre ont transmis à leur tour, à leur entourage, cette démarche déterminée d'ouverture, de tolérance, d'humilité, de croyance, d'engagement et de bonté. Ils ont cultivé un art de vivre, une façon d'être, une éthique de vie. C'est peut-être ce Liban cultivé, intègre, responsable qui nous manque le plus aujourd'hui. Maha l'a partagé avec son époux Jean Nunez, et leurs deux fils Julien et Nicolas.
Vaillante, elle a combattu sa maladie durant dix ans, dans un silence digne et avec le sourire. Jamais elle ne s'est plainte ou s'est lamentée sur elle-même, elle a conservé jusqu'au bout sa fermeté et sa douceur. Elle tenait à honorer tous ses engagements. D'une ponctualité exemplaire et d'une discipline à toute épreuve, elle savait enrichir et entretenir le lien et le rapport humains.
Ses funérailles, célébrées le 25 novembre, à Notre-Dame du Liban à Paris, furent un moment d'émotion intense, de recueillement continu et de communion. Pour l'accompagner, tous ceux qui étaient présents se retrouvaient une dernière fois, dans cet ultime rituel de passage, unis autour d'elle.
Dans toutes les réunions et rencontres, auxquelles elle participait en France activement ou qu'elle organisait, elle fut une lueur vive et une flamme. Avec son départ, le monde paraît, pour ceux qui l'ont connue, plus sombre, plus terne et plus triste, mais elle entre avec sa foi et sa joie dans la vraie lumière.

Maha Dib qui nous quitte dans la fleur de l'âge était un être solaire, toujours chaleureuse et rayonnante. Dès qu'elle entrait quelque part, la lumière l'accompagnait.Artiste peintre, créative, espiègle et atypique (peinture naïve, sur le thème des proverbes libanais), elle fut également une experte financière internationalement reconnue. Elle alliait avec simplicité, bonheur et...