Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Le projet d'accord sur le climat: un "tournant" malgré des bémols (ONG)

Le projet d'accord sur le climat, présenté samedi à la conférence de l'ONU, marque un "tournant", se sont félicitées les ONG, tout en critiquant le calendrier retenu pour revoir à la hausse les plans nationaux de réductions des rejets polluants.

Ce pacte relègue "du mauvais côté de l'Histoire" les énergies fossiles, largement à l'origine du réchauffement mondial, a estimé Greenpeace. "La roue de l'action tourne lentement mais à Paris, elle a tourné. Le texte place l'industrie des énergies fossiles du mauvais côté de l'Histoire", a dit le directeur de Greenpeace, Kumi Naidoo.
"Le verre est aux trois-quarts plein", résume Pascal Canfin, expert au World Resources Institute, qui se réjouit que le texte définisse enfin un objectif de long terme pour les émissions de gaz à effet de serre, source de ce déréglement climatique inédit.

Le projet d'accord prévoit un objectif de zéro émission, grâce à un strict équilibre entre gaz émis et gaz absorbés par les "puits de carbone" (forêts, océans, techniques de capture et stockage du carbone), et ce "dans la seconde moitié de ce siècle".
"Il y a deux ans c'était encore une utopie!", a relevé M. Canfin, pour qui "cet objectif de long terme est un signal fort et très important en direction des investisseurs. C'est là le tournant".

ONG et think tanks se sont aussi réjouis que l'accord mentionne la nécessité de maintenir le réchauffement "bien en deçà de +2°C par rapport aux niveaux pré-industriels", tout en tendant vers 1,5°. "Désormais tous ce que les gouvernements feront pourra se mesurer au regard de cet objectif", a souligné Samantha Smith, du WWF. "Et surtout, ils devront répondre, y compris sur l'assistance aux Etats les plus pauvres et vulnérables aux impacts du changements climatiques".

Le texte instaure un mécanisme imposant aux pays de revoir tous les cinq ans leurs plans de limitation ou réduction d'émissions, à ce stade insuffisants. Gros bémol: la date de la première révision obligatoire, fixée à 2025.
"Les 15 prochaines années sont décisives pour rester sous 2°C selon le Giec (Groupement international d'experts du climat), donc 2025 c'est trop tard", souligne M. Canfin. "On demande qu'elle commence avant 2020", avec l'engagement volontaire de pays developpés, a estimé pour sa part le porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot, Matthieu Orphelin.
La mention d'un objectif en dessous de 2°C, et si possible de 1,5°C, est une grande avancée. Mais pour qu'il se concrétise, il est urgent de revoir très rapidement l'ambition des contributions nationales.

Le projet d'accord sur le climat, présenté samedi à la conférence de l'ONU, marque un "tournant", se sont félicitées les ONG, tout en critiquant le calendrier retenu pour revoir à la hausse les plans nationaux de réductions des rejets polluants.
Ce pacte relègue "du mauvais côté de l'Histoire" les énergies fossiles, largement à l'origine du réchauffement mondial, a estimé...