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Syrie: l'opposition va boycotter les discussions proposées par l'Onu

La Coalition de l'opposition syrienne en exil a indiqué dimanche qu'elle ne participerait pas aux discussions préliminaires proposées par l'Onu pour préparer des négociations de paix, en raison notamment des frappes aériennes que la Russie mène en Syrie.

"L'Assemblée générale de la Coalition nationale (...) a décidé de ne pas participer aux groupes de travail consultatifs (mis sur pied par le médiateur onusien pour la Syrie Staffan de Mistura) et considère l'adhésion au communiqué de Genève (de 2012) et aux résolutions du Conseil de sécurité (de l'Onu) ainsi que la fin de l'agression russe (en Syrie) comme les bases d'une reprise des négociations", a indiqué la Coalition dans un communiqué.

La Coalition fait référence aux quatre groupes de discussions thématiques, composés de représentants du régime et de l'opposition, que M. de Mistura a mis sur pied cet été en vue de relancer des négociations de paix dans ce pays déchiré par un conflit qui a fait plus de 240.000 morts.

Le gouvernement syrien a accepté de participer à ces discussions préliminaires, qui n'ont pas encore commencé et qui sont vues par l'Onu comme une nouvelle approche pour faire la paix après l'échec des deux conférences de Genève en 2012 et 2014.

Le communiqué dit de "Genève I", adopté en juin 2012 par les grandes puissances et auquel se réfère la Coalition de l'opposition, prévoit la mise en place d'une autorité gouvernementale de transition dotée des pleins pouvoirs. Aux yeux de l'opposition, ce document implique le départ du président syrien Bachar el-Assad et exclut son maintien, dans quelque capacité que ce soit, même pour une période transitoire.

La Coalition, qui a pris sa décision de boycott après plusieurs jours de réunion en Turquie, où elle siège, a dénoncé la campagne aérienne russe en la jugeant incompatible avec le fait que la Russie est membre du Conseil de sécurité et a donc son mot à dire sur les efforts de paix.

Venue en aide au régime après plusieurs revers, la Russie dit viser des "groupes terroristes" dont le groupe jihadiste Etat islamique mais l'opposition syrienne estime qu'elle vise en fait essentiellement les rebelles hostiles au pouvoir, dont le Front al-Nosra, branche syrienne d'el-Qaëda.

"L'agression de la Russie représente une violation du droit international" et "sape les chances d'un règlement politique", a accusé dans son communiqué la Coalition, qui a également critiqué le fait que M. de Mistura avait écarté l'idée d'un pouvoir national de transition.

"Le peuple syrien n'est pas disposé à commencer de telles consultations, il a besoin que les bombardements s'arrêtent", a expliqué à l'AFP Hicham Marwa, membre de la Coalition. "Les gens ne peuvent pas accepter d'aller (négocier) et de s'assoir avec le régime alors que le régime et ses alliés bombardent quotidiennement des civils".

M. Marwa a jugé impossible la tenue de discussions avant la mise en place d'un pouvoir de transition.

La Coalition de l'opposition syrienne en exil a indiqué dimanche qu'elle ne participerait pas aux discussions préliminaires proposées par l'Onu pour préparer des négociations de paix, en raison notamment des frappes aériennes que la Russie mène en Syrie.
"L'Assemblée générale de la Coalition nationale (...) a décidé de ne pas participer aux groupes de travail consultatifs (mis sur...