Les armes saisies après le démantèlement samedi au Maroc d'une cellule "terroriste" et l'arrestation de cinq personnes venaient d'Algérie, a affirmé lundi un responsable sécuritaire marocain.
"Les Marocains arrêtés attendaient l'arrivée d'un expert syrien pour les former à la fabrication d'explosifs afin qu'ils puissent les utiliser contre des personnalités publiques et des lieux symboliques" au Maroc, a indiqué à l'AFP Abdelhak El Khayyam, directeur du Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ). "Les armes étaient introduites depuis l'Algérie, via les frontières orientales (du Maroc)", a-t-il précisé.
Le ministère de l'Intérieur avait démantelé samedi une cellule, qualifiée de "terroriste", et dont les cinq membres arrêtés dans différentes villes du royaume étaient en possessions d'armes qu'ils projetaient d'utiliser dans des attentats au Maroc avant de rejoindre les rangs de l'organisation jihadiste Etat islamique (EI). "La cellule s'est baptisée Jund Al-Khilafa au Maroc (les soldats du Califat au Maroc), à l'instar de la cellule Jund Al-Khilafa en Algérie, responsable de l'assassinat de l'otage français Hervé Gourdel en septembre 2014", a indiqué M. El Khayyam.
Selon lui, cette cellule suit la nouvelle stratégie prônée par l'EI qui consiste à commettre des attentats à l'intérieur d'un pays visé avant de partir rejoindre les rangs de l'organisation.
Le gouvernement marocain a récemment durci les lois contre toute personne impliquée de près ou de loin dans des activités liées à des "groupes terroristes", avec des peines allant jusqu'à dix ans d'emprisonnement et 224.000 euros d'amende.
"Les Marocains arrêtés attendaient l'arrivée d'un expert syrien pour les former à la fabrication d'explosifs afin qu'ils puissent les utiliser contre des personnalités publiques et des lieux...
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